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FEDERATIONS SYNDICALES DE CHEMINOTS
CGT - FO – CFTC - SUD Rail - CFE/CGC- FGAAC
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’inquiétude des cheminots (es) face au remodelage en profondeur de l’entreprise SNCF, réorganisations, polyvalence et mobilité, plan FRET désastreux, filialisation et mise en concurrence y compris à l’intérieur du groupe, suppressions d’emplois et productivité exacerbée, a amené l’ensemble des organisations syndicales à demander une audience à Mme Idrac afin d’obtenir des réponses sur la stratégie de l’entreprise et des assurances sur le devenir de
Nous n’avons pas eu, lors de cette rencontre, les réponses que nous étions en droit d’attendre. Malgré un affichage et un discours prônant un dialogue social de qualité,
Les organisations syndicales, font en commun le constat que seule une mobilisation massive de cheminots est capable de faire céder l’entreprise sur leurs justes revendications.
Désorganisation, contraction de l’appareil de production, suppression de plus de 7 000 cheminots, fermeture de gares, de triages, de chantiers, pertes de nombreux trafics, choix favorisant l’arrivée de la concurrence privée…constituent les éléments tangibles du plan FRET 2004-2006.
Les Fédérations Syndicales de cheminots exigent des annonces immédiates :
- L’arrêt des décisions à caractère irréversible qui affaiblissent l’appareil de production.
- L’engagement que le FRET ne sera pas filialisé.
- L’engagement sur une politique de développement, de volume de l’activité FRET SNCF avec les moyens correspondants.
Les Fédérations Syndicales de Cheminots ont signifié leur opposition à
- Elles exigent une seule réglementation du Travail dans le secteur ferroviaire et l’application du RH 0077 à tous les personnels du Transport Ferroviaire.
service public sncf
La structuration en branches a un seul but, la rentabilité financière. Elle a comme conséquence la réduction des coûts du travail et l’abandon des activités estimées non rentables, la filialisation ou l’externalisation d’activités.
Pour y parvenir, une multitude de projets fleurissent un peu partout. Le Plan de Logistique Industrielle (PLI) avec les fermetures d’ateliers du matériel. Le Plan VFE avec les fermetures de gares, de guichets, de boutiques, de Centres Ligne Directe, de bureaux administratifs et d’établissements sociaux et les projets Alliance pour les ASCT. Au Transport Public, c’est le pilotage par ligne du TER et du Transilien. A l’Equipement, ce sont les modifications de la maintenance et des notions de brigades et de parcours. A
- Au caractère intégré de l’Entreprise Publique.
- A l’unité des métiers et au dictionnaire des filières.
Un coup d’arrêt doit être porté au démantèlement, aux réorganisations, aux filialisations projetées ou en cours, il faut regagner le développement du service public et de notre outil de travail.
emploi et statut
Impacté par tous les projets de réorganisations, de restructurations, l’emploi à statut est en diminution de 14 000 cheminots depuis fin 2001.
Le manque de cheminots se fait durement ressentir sur le terrain avec des répercussions sur le service rendu aux usagers et sur les conditions de travail des cheminots.
Les réductions d’emplois et les menaces qui pèsent sur l’Entreprise Publique intégrée SNCF ne sont pas de nature à rassurer les cheminots sur l’avenir du Statut de notre régime spécial de retraite et de prévoyance.
Les Fédérations Syndicales de Cheminots tiennent à rappeler leur détermination à combattre toute remise en cause, par qui que ce soit, de notre régime spécial de protection sociale. Au-delà d’un recul social pour ce qui est visé, c’est une nouvelle attaque contre tous les salariés dans le cadre de la réforme des retraites projetée en 2008. Elles exigent également :
- L’arrêt des suppressions d’emplois.
- La réalisation immédiate des embauches prévues en 2006.
- La mise en œuvre d’un programme de recrutement au statut pour les années à venir.
- Le respect du dictionnaire des filières.
- Le recrutement immédiat de 1 500 cheminots au statut, pour répondre efficacement à l’augmentation du trafic VFE et TER et au besoin de développement du FRET.
Les Fédérations Syndicales de Cheminots soulignent l’activité revendicative unitaire menée au printemps sur les questions salariales, qui a contraint Direction et Gouvernement à lâcher plus que ce qu’ils avaient initialement prévu :
- Une augmentation générale des salaires et des pensions de + 1,8%.
- Une valorisation de la prime de travail de 10 euros mensuels.
- Mesures bas salaires.
Pour autant, des revendications importantes demeurent. Elles doivent trouver des réponses de la part de
- L’attribution d’un véritable 13ème mois.
revocations
Les Fédérations Syndicales de cheminots constatent l’intensification des dossiers disciplinaires qui se traduisent par une augmentation des révocations. En conséquence, elles exigent : la suspension des conseils de discipline et des mesures disciplinaires engagées dans l’attente des conclusions de l’expertise sur le système informatique de Mosaïque.
Conscientes que seule la mobilisation des cheminots et cheminotes permettra d’imposer des choix de développement du Service Public et des progrès sociaux, les Fédérations syndicales CGT, FO, SUD-Rail, CFE/CGC, FGAAC appellent tous les cheminots à participer à la
Grève Nationale « Tous ensemble »
le mercredi 08 novembre 2006
A cet effet, les fédérations déposent un préavis pour la période du mardi 07 novembre 2006 à 20 h 00 au jeudi 09 novembre à 8 h 00.
Paris, le 20 octobre 2006
Lettre ouverte à Madame IDRAC, Présidente de la SNCF
FEDERATION SYNDICALES CHEMINOTS
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os Fédérations Syndicales viennent de prendre connaissance d’une déclaration émanant de
Ainsi, selon les propos de la Direction, nos organisations syndicales et les cheminots n’auraient aucune raison objective de se mobiliser le 8 novembre prochain. Vous n’auriez, toujours selon les mêmes écrits, connaissance d’aucune revendication et cette grève serait uniquement « préventive et rituelle ».
Quel décalage avec la réalité et le vécu des cheminots !
Nous venons donc, par la présente, vous rappeler les motivations profondes qui ont conduit à cette situation conflictuelle.
Dans le cadre de votre prise de responsabilité et après avoir pris connaissance des dossiers en cours à la SNCF, vous avez, fin août – début septembre, reçu en bilatérale l’ensemble des organisations syndicales qui n’ont pas manqué de vous faire part des inquiétudes des cheminots, de leur mécontentement, de leurs revendications.
Les incessantes restructurations, réorganisations, filialisations qui menacent l’avenir même du service public SNCF, les importantes suppressions d’emplois (14 000 depuis 2002), la situation catastrophique du Fret dans laquelle le plan Veron a conduit cette activité, les revendications salariales, l’inquiétude sur le régime spécial et les retraites, les révocations en cours, les revendications spécifiques des métiers ont été les axes essentiels développés par nos Fédérations lors de ces bilatérales.
Unanimement, les Fédérations Syndicales ont convenu dans un communiqué commun que vous n’aviez pas répondu à leurs demandes.
Elles vous ont demandé une table ronde en précisant que, le cas échéant, elles en appelleraient à la mobilisation des cheminots courant octobre.
Convoquées le 3 octobre en table ronde, les Fédérations, qui attendaient des réponses à cette réunion, ont suspendu la journée d’action initialement prévue.
Il appartenait donc à la direction d’apporter le 3 octobre les réponses souhaitées par les cheminots. Il n’en fut rien !
Vous avez donc fait un autre choix. Plutôt que de mener un véritable dialogue social dont la direction ne cesse pourtant pas de se gargariser, c’est le choix du refus et du conflit.
N’étant pas, comme certains aiment à le répéter, des « gréviculteurs », nous vous interpellons, une nouvelle fois, pour vous dire que nous voulons des négociations sur les points très précis cités plus haut que toute la direction connaît parfaitement. Nous sommes disponibles à tout moment pour mener des négociations.
Il n’y a aucune fatalité à ce qu’une grève ait lieu le 8 novembre. La balle est dans votre camp, il vous appartient de faire qu’il en soit autrement.
Paris, le 20 octobre 2006
CGT Didier LE RESTE | FO Eric FALEMPIN | CFTC Alain POTTIER | SUD Rail Christian MAHIEUX | CFE/CGC Gérard BLANC | FGAAC Philippe FRANCIN |