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Communiqué de presse du 09 juin
Après le 49.3 parlementaire,
le premier ministre envisage le 49.3 social
Alors que les cheminots font libre exercice de leur droit à cesser le travail, la fédération SUD-Rail condamne les prises de positions et les effets d’annonce du gouvernement. Après avoir attaqué le code du travail il veut maintenant, sous couvert d’un évènement sportif, attaquer le droit constitutionnel que constitue le droit de grève en envisageant des mesures de réquisition des personnels. Pour rappel, cette mesure n’est prévue que dans l’intérêt supérieur de la nation… et si elle a été utilisée par le passé il s’agit de conditions peu glorieuses pour le pays et pour la direction de l’entreprise SNCF …. Dans tous les cas, si le gouvernement aux abois venait à insister dans cette voie, il devrait assumer les conséquences d’une forte pression imposée sur des agents assurant des métiers de sécurité. Une telle violence ne saurait laisser sans réaction les cheminot-es. Ces crises d’autorité d’un pouvoir acculé de toutes parts, qui jette toutes ses forces pour que cesse la grève des cheminot-es démontre sa faiblesse. Depuis plusieurs jours, le gouvernement utilise les mêmes artifices que le précédent. Il surfe sur l’émotionnel pour contourner toute analyse sur les enjeux de sa politique anti sociale, pour jeter l’opprobre sur les cheminot-es qui luttent avec comme seul priorité, celle, de « sauver » l’euro de football. A SUD-Rail, nous répondons que la démagogie, la manipulation, les interventions axées sur les émotions de l'actualité ne peuvent et ne doivent pas être une trame de base pour mener une politique en responsabilité.