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Accord salarial 2014
Sur quoi, direction et fédérations UNSA et CFDT se sont mis d’accord ?
Ces mesures sont exactement ce que la direction avait proposé en 2013 . Toutes les fédérations syndicales avaient alors dénoncé ce scandale. Un an après, les patrons ont l’accord de deux fédérations qui mettent ainsi un terme aux négociations salariales 2014 |
Une nouvelle perte de pouvoir d’achat : 0,5% d’augmentation générale, au 1er juillet ; c’est moins que l’indice gouvernemental qui mesure l’évolution du coût de la vie (+0,7 depuis un an). Et celui-ci ne correspond déjà pas à la réalité pour les plus bas salaires, qui subissent les fortes hausses des produits de première nécessité (logement, alimentation, transport, énergie ).
Il faut y ajouter l’augmentation de cotisations sociales dues à la contre-réforme des retraites de 2013 (+0,2).
UNSA et CFDT ont signé un accord qui passe sous silence les pertes de pouvoir d’achat accumulées depuis des années et qui renouvelle ce vol en 2014 !
Gratification de vacances de 82 centimes par jour : 300 € pour 2014.
La suite, au 1er octobre 2014, d’un processus engagé depuis plusieurs années : il y aura un taux unique pour les allocations de déplacement (celui en vigueur pour agents de qualifications F à H).
Le renforcement de la rémunération aléatoire, individualisée et non prise en compte pour la retraite, au détriment des acquis collectifs qui profitent à tous : en 2015, le budget de « La Prime » sera doublé.
Le droit aux Allocations Familiales Supplémentaires pour les contractuel-les des annexes B et C : c’est une mesure juste ; elle concerne 3% du personnel SNCF.
Quel acquis ! La direction a pris cet engagement le 21 novembre 2007. Il s’agissait de faire cesser la grève des cheminot-es contre la casse de notre régime de retraite. Sept ans après, l’engagement n’a jamais été tenu, et patrons, UNSA et CFDT présentent cela comme une nouveauté! |
L’ouverture d’un «chantier de réflexion sur les aménagements de la grille salariale».
Cela s’inscrit dans l’évolution annoncée il y a 7 ans ! |
La création des positions D/2/19 et TA/2/13
Les grévistes de juin ont obligé la direction à des concessions.
0,5%, c’est très insuffisant et ça ne saurait justifier une caution syndicale, mais c’est plus que dans d’autres secteurs où il n’y a pas eu de grève. La création des positions D/2/19 et TA/2/13 (qui ne coûte quasiment rien) satisfait à de vieilles revendications syndicales, défendues régulièrement par SUD-Rail.
Comme lors de la grève : l’alliance Direction/UNSA/CFDT
Elle s’aligne sur les revendications patronales : après avoir combattu la grève, elle soutient la perte de pouvoir d’achat, et le renforcement de « La Prime » au détriment des augmentations statutaires.
SUD-Rail ne cautionne pas un tel accord
SUD-Rail est signataire de divers accords avec la direction SNCF. Mais celui-ci reprend le cadre habituel des accords salariaux : une augmentation générale inférieure à la hausse du coût de la vie (et en pourcentage, ce qui défavorise les plus bas salaires) et quelques mesures catégorielles pour compenser très partiellement l’inadéquation d’une grille salariale qui date de plus de 20 ans.
Après consultation de ses syndiqué-es, la fédération SUD-Rail a refusé de signer cet accord !