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Communiqué
DE PRESSE
Les cheminots adressent un ultimatum à la direction et au gouvernement.
Le gouvernement et la direction SNCF avaient déjà reçu un sérieux avertissement le 13 juin. Cette fois les cheminots ont clairement lancé un ultimatum. Ils ne veulent pas de ce projet de loi ferroviaire qui, loin de réunifier le service public ferroviaire, l’éclate en trois entreprises distinctes pour mieux privatiser.
La Fédération SUD-Rail s’appuie sur le rapport de force créé et exige une réforme utile pour les voyageurs, développant le trafic ferroviaire fret et unifiant par le haut les conditions de travail et droits de tous les salariés du secteur ferroviaire.
Les cheminots disent non à la politique menée depuis des années qui conduit à la privatisation complète du rail et ils réclament une vraie réunification de l’infrastructure et de l’exploitation dans une seule et même entreprise, la SNCF chargée de l’ensemble du secteur ferroviaire.
Une réforme est nécessaire, tant la précédente en 1997, a conduit le service ferroviaire dans le mur. Elle doit permettre de gagner considérablement en efficacité tout en préservant et en renforçant le modèle social existant :
Une vraie réforme consiste à réunifier vraiment le système ferroviaire. La gestion de l’infrastructure et l’exploitation ferroviaire, mais aussi la maintenance, tous les services en gares et dans les trains, le nettoyage, l’ingénierie, etc., doivent se retrouver dans un établissement public unique : la SNCF.
Une vraie réforme doit maintenir et améliorer le statut et la réglementation SNCF et l’élargir à l’ensemble des salariés du secteur.
C’est ce mandat que les cheminots massivement en grève donnent aux fédérations syndicales. C’est ce mandat que la Fédération SUD-Rail défendra, en plaçant sous le contrôle des cheminots les négociations qui s’imposent.
Les militants SUD-Rail étaient avec les cheminots aujourd’hui, aux piquets de grève, dans les Assemblées Générales, dans les rassemblements unitaires.
Si le gouvernement persiste dans son projet de loi actuel, si la direction SNCF continue à détruire le service public ferroviaire, les cheminots donneront suite à l’ultimatum de ce jour. La Fédération SUD-Rail a proposé aux autres fédérations une rencontre interfédérale au lendemain de cette grève. Pour SUD-Rail, il ne s’agit pas de répéter les grèves de 24 heures ; maintenant, il nous faut construire dans l’unité un mouvement reconductible pour gagner.