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Communiqué de presse
Les cheminots en grève ce 25 octobre 2012 adressent un message fort à la direction de la SNCF. Ils demandent une revalorisation de leurs salaires à la hauteur de la perte du pouvoir d’achat qu’ils subissent depuis trop d’années. Les cheminots comme de nombreux salariés en France, ont concédé beaucoup d’efforts et la direction SNCF annonce que d’autres sont encore à venir. SUD-Rail maintient ses revendications sur les salaires avec notamment une augmentation immédiate de 300 euros pour tous les cheminots. Alors que notre Direction cache sa politique salariale en nous renvoyant à la responsabilité de tutelle et comme à son habitude, oppose emploi et salaire, elle ne propose aux cheminot(e)s qu’une augmentation de 0,16% sur l’année, laissant une grosse partie de nos collègues sous le seuil du SMIC. Alors que dans le même temps, les plus hauts salaires ont été augmentés de 16% dans l’entreprise. La fédération SUD-Rail demande l’arrêt des restructurations dans l’entreprise avec leurs lots de suppression d’emploi, d’augmentation de la productivité, qui font «souffrir» les cheminots. Il faut en finir avec cette politique de profit. Nous dénonçons la «précarisation» galopante à la SNCF et réclamons une vraie politique de l’emploi dans l’entreprise publique SNCF. Nous réclamons des engagements à la hauteur des besoins de missions de service public et des réclamations des usagers dans certaines régions comme en Ile de France. Contrairement à la vision de la direction qui indique que l’emploi à la SNCF est stabilisé en confirmant 500 embauches en Ile De France et l’engagement de la SNCF de faire 500 «contrats d’avenir», nous pensons que ces annonces ne répondront pas aux besoins et aux attentes. Il ne peut pas y avoir d’efforts sans contrepartie et il faut sortir de la logique de culpabilisation des travailleurs du rail. SUD-Rail proposera aux autres organisations syndicales dans le cadre d’une interfédérale la construction d’un mouvement fort et reconductible si la direction de la SNCF reste muette face aux revendications des cheminots. Nous demandons au gouvernement de fixer la feuille de route de l’entreprise, et de montrer par là même, sa volonté de service public fort, au service du public et non pas de laisser notre Direction brandir la feuille de route laissée par le gouvernement Sarkozy. La situation des salariés en France se dégrade, les plus fragilisés se précarisent d’avantages quand les autres se serrent toujours plus la ceinture. Cette situation n’est plus tenable et il convient dès aujourd’hui de construire un mouvement interprofessionnel pour combattre les logiques libérales qui affaiblissent chaque jour un peu plus les Français en les divisant Lors des rencontres nationales qui vont avoir lieu ces prochains jours, l’Union syndicale Solidaires et la fédération SUD-Rail proposeront un prolongement de l’action d’aujourd’hui le 14 novembre.