Nouvelles
PEPY en visite à Rouen
- le 21/10/2011 » 12:08 par Marc
VENDREDI 21 OCTOBRE:
Guillaume PEPY accompagné de Jean-Pierre FARANDOU, Directeur général de SNCF proximités, en visite à Rouen, Espace de sciences de la CREA Quai de Boisguilbert, pour un débat :
Des forums et espaces de discussions sur le thème :
En préalable à cette journée, le Président recevra les organisations syndicales en table ronde. A cette occasion, la délégation SUD-Rail a fait la déclaration suivante :
Monsieur le Président,
Votre venue à Rouen sera, nous l'espérons, l'occasion de dialoguer sur quelques problèmes et projets qui concernent la région Normandie, dans un temps imparti des plus courts.
La casse de l’entreprise touche les uns après les autres tous les agents, quelque soit la filière, quelque soit le grade. Nul n’est épargné ! (même si certains ont pensé l’être).
Vous supprimez des milliers d’emplois.
Vous continuez de soumettre les salarié-e-s à des restructurations en cascade qui désorganisent les services dans toutes les filières et occasionnent des pertes de repères aux conséquences graves pour les cheminot-e-s et usagers.
Vous organisez ce que nous considérons comme le pillage du bien public en transférant des services réalisés par les cheminots à des sociétés de droits privés.
La course à la restructuration, à la productivité et le management intensif font de plus en plus de dégâts, la situation sanitaire se dégrade chaque jour compte tenu des conditions de travail imposées.
A cette politique d’austérité, c’est une souffrance au travail de plus en plus apparente, ce sont des relations de plus en plus tendues entre collègues, des « pétages de plomb », des arrêts maladie, ou des demandes de mutation vers d’autres établissements où l’herbe serait plus verte.
De plus en plus d'agents ont le sentiment d'être les "délaissés" voire les "oubliés" de la politique de l'entreprise. Nous sommes dans une région où des collègues se sont suicidés : nous tirons le signal d’alarme !
Il vous suffit de relire les procès verbaux des différents CHSCT de la région et des séances plénières du CER pour vous apercevoir que les OS, et notamment SUD-Rail, vous ont prévenus des conséquences désastreuses de votre politique.
De plus, vous n'êtes pas sans savoir qu'une enquête sur l'état sanitaire des agents de la région a eu lieu. Gageons que vous daignerez tenir compte de ses résultats, lesquels ne sont pas satisfaisants.
La nouvelle directrice de région, lors de notre rencontre fin août, avait mis en avant le "bien être au travail" comme priorité de ses missions. Il est urgent de prendre des mesures concrètes.
C'est pourquoi SUD-Rail revendique une meilleure organisation de l'entreprise qui permettrait aux cheminot-e-s de bien vivre au travail et à la direction de respecter la réglementation du travail.
L’un des grands projets sur la région et raison pour laquelle vous êtes présent aujourd’hui, c’est la ligne nouvelle Paris-Normandie.
Nous tenons à vous rappeler que, depuis la création de RFF, les lignes normandes sont très mal entretenues. Et à nos yeux, ce projet a pour but final de faire payer aux collectivités locales les manquements de l’entreprise et de RFF concernant l’entretien du réseau.
En effet, quelle est l’utilité d’une ligne à grande vitesse sur la région ?
L’argent de ce projet aurait pu servir à améliorer le réseau existant, à moderniser les installations des postes.
Dans les projets de RFF, il n’y a pas la possibilité de faire circuler des trains de FRET sur la ligne nouvelle, surprenant, avec des ports comme Le Havre et Rouen !
Alors qu’avec une ligne apte à 250km/h, le choix du transport de wagons FRET carénés aurait pu être évoqué et le technicentre de Quatre mares aurait pu mettre en œuvre des projets de développement de nouvelle technologie ferroviaire.
Par ailleurs, la charge de travail au FRET est dramatique actuellement sur Sotteville et Le Havre pour les TA comme pour les TB (ex : pas de trains de blés sur le port de Rouen depuis cet été, suppression de la dernière navette de nuit sur le port de Rouen au 01/10/11,...)
Mais les mois qui viennent s'annoncent carrément catastrophiques avec la perte du client GEFCO et la fermeture du site de Brive du groupe Total. Mais la cerise sur le gâteau, ce sont les travaux à venir qui ressemblent à un assassinat en règle puisqu'ils vont nous empêcher de travailler. Avec 35 semaines de fermeture, la nuit, de la ligne Bréauté - Mantes-la-Jolie il n’y aura aucune réception ou aucun départ de Sotteville entre 21h30 et 04h35 ! Ce n’est pas comme cela que le trafic FRET pourra remonter la pente. Et même, nous irons plus loin dans notre réflexion, si vous vouliez couler le FRET sur la région vous ne vous y prendriez pas autrement.
Concernant l’OFP sur la zone du Havre et de Gravenchon, le basculement des trafics de FRET SNCF s’est effectué le 1er octobre dernier dans des conditions psychologiques très douloureuses pour les cheminots. La mise en place de cet OFP entraine une saignée dans l’emploi et la casse de notre réglementation du travail et du dictionnaire des filières. La délégation SUD-Rail vous avait demandé, lors de votre venue au mois d'octobre 2010, l'arrêt du projet avec des arguments que vous aviez jugé à l'époque comme valables et auxquels vous deviez nous répondre. Réponse que SUD-Rail attend toujours.
Concernant l'agression de notre collègue contrôleur de Strasbourg, les ASCT de la région Normandie se sont spontanément mis en grève dès qu’ils ont appris cette agression ; ce qui montre le ras-le-bol de ces agents.
Rien que depuis le début de l’année, ce ne sont pas moins de 13 agressions physiques ou verbales qui ont eu lieu sur la région et là nous ne parlons que des agressions connues. Parce que malheureusement, ces situations sont devenues quasi-quotidiennes.
Vous nous aviez annoncé ici même, il y a un an presque jour pour jour, la généralisation des accueils embarquement et débarquement à l’image de ce qui se fait à la RATP !
Suite à l'agression sauvage de notre collègue ASCT, vous annoncez dans la presse comme mesure principale du renforcement de la sécurité des ASCT : la généralisation de ces accueils. Il faut que les effets d'annonce cessent, place aux actes maintenant monsieur le président.
Cette déclaration est la même que celle de l'année dernière sur beaucoup de points, comme nous avons toujours les mêmes problèmes et que vous n’apportez toujours pas de solutions.
Mr le Président, la délégation SUD-Rail souhaite vous entendre sur ces différents points ou doit-on vous donnez rendez-vous l'année prochaine avec la même déclaration contenant les mêmes problèmes ?
Merci Monsieur le Président.
Guillaume PEPY accompagné de Jean-Pierre FARANDOU, Directeur général de SNCF proximités, en visite à Rouen, Espace de sciences de la CREA Quai de Boisguilbert, pour un débat :
- « LE TRANSPORT PUBLIC EN HAUTE-NORMANDIE : SUCCES ET AMBITIONS »,
Des forums et espaces de discussions sur le thème :
- « Gagner en Proximités » en Haute-Normandie.
En préalable à cette journée, le Président recevra les organisations syndicales en table ronde. A cette occasion, la délégation SUD-Rail a fait la déclaration suivante :
Monsieur le Président,
Votre venue à Rouen sera, nous l'espérons, l'occasion de dialoguer sur quelques problèmes et projets qui concernent la région Normandie, dans un temps imparti des plus courts.
La casse de l’entreprise touche les uns après les autres tous les agents, quelque soit la filière, quelque soit le grade. Nul n’est épargné ! (même si certains ont pensé l’être).
Vous supprimez des milliers d’emplois.
Vous continuez de soumettre les salarié-e-s à des restructurations en cascade qui désorganisent les services dans toutes les filières et occasionnent des pertes de repères aux conséquences graves pour les cheminot-e-s et usagers.
Vous organisez ce que nous considérons comme le pillage du bien public en transférant des services réalisés par les cheminots à des sociétés de droits privés.
La course à la restructuration, à la productivité et le management intensif font de plus en plus de dégâts, la situation sanitaire se dégrade chaque jour compte tenu des conditions de travail imposées.
A cette politique d’austérité, c’est une souffrance au travail de plus en plus apparente, ce sont des relations de plus en plus tendues entre collègues, des « pétages de plomb », des arrêts maladie, ou des demandes de mutation vers d’autres établissements où l’herbe serait plus verte.
De plus en plus d'agents ont le sentiment d'être les "délaissés" voire les "oubliés" de la politique de l'entreprise. Nous sommes dans une région où des collègues se sont suicidés : nous tirons le signal d’alarme !
Il vous suffit de relire les procès verbaux des différents CHSCT de la région et des séances plénières du CER pour vous apercevoir que les OS, et notamment SUD-Rail, vous ont prévenus des conséquences désastreuses de votre politique.
De plus, vous n'êtes pas sans savoir qu'une enquête sur l'état sanitaire des agents de la région a eu lieu. Gageons que vous daignerez tenir compte de ses résultats, lesquels ne sont pas satisfaisants.
La nouvelle directrice de région, lors de notre rencontre fin août, avait mis en avant le "bien être au travail" comme priorité de ses missions. Il est urgent de prendre des mesures concrètes.
C'est pourquoi SUD-Rail revendique une meilleure organisation de l'entreprise qui permettrait aux cheminot-e-s de bien vivre au travail et à la direction de respecter la réglementation du travail.
L’un des grands projets sur la région et raison pour laquelle vous êtes présent aujourd’hui, c’est la ligne nouvelle Paris-Normandie.
Nous tenons à vous rappeler que, depuis la création de RFF, les lignes normandes sont très mal entretenues. Et à nos yeux, ce projet a pour but final de faire payer aux collectivités locales les manquements de l’entreprise et de RFF concernant l’entretien du réseau.
En effet, quelle est l’utilité d’une ligne à grande vitesse sur la région ?
L’argent de ce projet aurait pu servir à améliorer le réseau existant, à moderniser les installations des postes.
Dans les projets de RFF, il n’y a pas la possibilité de faire circuler des trains de FRET sur la ligne nouvelle, surprenant, avec des ports comme Le Havre et Rouen !
Alors qu’avec une ligne apte à 250km/h, le choix du transport de wagons FRET carénés aurait pu être évoqué et le technicentre de Quatre mares aurait pu mettre en œuvre des projets de développement de nouvelle technologie ferroviaire.
Par ailleurs, la charge de travail au FRET est dramatique actuellement sur Sotteville et Le Havre pour les TA comme pour les TB (ex : pas de trains de blés sur le port de Rouen depuis cet été, suppression de la dernière navette de nuit sur le port de Rouen au 01/10/11,...)
Mais les mois qui viennent s'annoncent carrément catastrophiques avec la perte du client GEFCO et la fermeture du site de Brive du groupe Total. Mais la cerise sur le gâteau, ce sont les travaux à venir qui ressemblent à un assassinat en règle puisqu'ils vont nous empêcher de travailler. Avec 35 semaines de fermeture, la nuit, de la ligne Bréauté - Mantes-la-Jolie il n’y aura aucune réception ou aucun départ de Sotteville entre 21h30 et 04h35 ! Ce n’est pas comme cela que le trafic FRET pourra remonter la pente. Et même, nous irons plus loin dans notre réflexion, si vous vouliez couler le FRET sur la région vous ne vous y prendriez pas autrement.
Concernant l’OFP sur la zone du Havre et de Gravenchon, le basculement des trafics de FRET SNCF s’est effectué le 1er octobre dernier dans des conditions psychologiques très douloureuses pour les cheminots. La mise en place de cet OFP entraine une saignée dans l’emploi et la casse de notre réglementation du travail et du dictionnaire des filières. La délégation SUD-Rail vous avait demandé, lors de votre venue au mois d'octobre 2010, l'arrêt du projet avec des arguments que vous aviez jugé à l'époque comme valables et auxquels vous deviez nous répondre. Réponse que SUD-Rail attend toujours.
Concernant l'agression de notre collègue contrôleur de Strasbourg, les ASCT de la région Normandie se sont spontanément mis en grève dès qu’ils ont appris cette agression ; ce qui montre le ras-le-bol de ces agents.
Rien que depuis le début de l’année, ce ne sont pas moins de 13 agressions physiques ou verbales qui ont eu lieu sur la région et là nous ne parlons que des agressions connues. Parce que malheureusement, ces situations sont devenues quasi-quotidiennes.
Vous nous aviez annoncé ici même, il y a un an presque jour pour jour, la généralisation des accueils embarquement et débarquement à l’image de ce qui se fait à la RATP !
Suite à l'agression sauvage de notre collègue ASCT, vous annoncez dans la presse comme mesure principale du renforcement de la sécurité des ASCT : la généralisation de ces accueils. Il faut que les effets d'annonce cessent, place aux actes maintenant monsieur le président.
Cette déclaration est la même que celle de l'année dernière sur beaucoup de points, comme nous avons toujours les mêmes problèmes et que vous n’apportez toujours pas de solutions.
Mr le Président, la délégation SUD-Rail souhaite vous entendre sur ces différents points ou doit-on vous donnez rendez-vous l'année prochaine avec la même déclaration contenant les mêmes problèmes ?
Merci Monsieur le Président.