Nouvelles
Table ronde Salaire du 22 février :
Rien avant avril !
La direction affirme que les cheminot-e-s ont bénéficié de 3,6% d’augmentation en moyenne en 2010
et trouve cela satisfaisant par rapport aux autres entreprises et au taux de l’inflation de 1,7%. Pour arriver à ce tour de passe-passe la direction ajoute aux augmentations générales qui ne sont en fait que de 0,9% en 2010, toutes les mesures rémunérant l’ancienneté et la qualification, les promotions, les mesures catégorielles et même les récompenses individuelles et collectives.
Augmentation de 78% en 5 ans, à la SNCF, c’est possible mais pas pour tous ? « La crise » ne touche pas tout le monde. En 2009, les 10 plus hautes rémunérations de l’entreprise ne grimpent certes pas dans les mêmes proportions que les dernières années, mais il est vrai qu’il était compliqué de tenir le rythme des + 78% de ces 5 ans passés ! En 2010, l’augmentation n’était que de 700 euros par mois c’est encore pas mal, surtout pour des gens qui ne parlent que de « rigueur », de « productivité », de « coût de personnel », pour les autres ! |
Elle n’envisage donc aucune mesure de rattrapage des salaires pour 2010 !
Et pour 2011 ?
Selon la direction, il est encore trop tôt pour en discuter. Elle nous renvoie pour l’instant à une nouvelle réunion fin avril, où des propositions devraient être faites.
Pour nous faire patienter, elle nous annonce une augmentation de 0,5% au 1 er avril 2011.Scandaleux !
Cette annonce ressemble à du mépris vis-à-vis des cheminot-e-s alors que le compte n’y est pas pour les cheminots par rapport à la hausse du pouvoir d’achat en 2010 !
Pourtant de l’argent il y en a !
Les moyens financiers ne manquent pas dans notre pays. La question essentielle, c’est de savoir comment ils sont partagés. Dans le cadre du système capitaliste, cette répartition est par nature inégalitaire : celles et ceux qui produisent la richesse collective (les biens, les services, ..) par leur travail s’en font voler une partie, destinée aux profits d’une minorité. Ces 20 dernières années, le caractère inégalitaire de cette répartition s’est encore renforcée, au détriment de notre part, c'est-à-dire celle consacrée au salaire. Il faut renverser cette tendance !
A la SNCF comme dans l’ensemble des entreprises, la part des salaires a énormément diminué par rapport au chiffre d’affaires, c’est-à-dire que les salariés perçoivent une part de plus en plus faible de la richesse produite collectivement !
Ce sont là des choix politiques faits par la direction de l’entreprise et les pouvoirs publics. Par exemple, la SNCF préfère « gaspiller » des millions d’euros dans la propagande de son film « Demain la SNCF » au lieu d’augmenter les salaires des cheminot-e-s !
On sauve les riches !
Quand il s’agit d’assurer le « sauvetage » des banquiers et de leurs actionnaires, l’argent ne manque pas!
Comment ne pas être scandalisé par les milliards mis en œuvre pour soutenir cet effondrement financier?
Comment ne pas être scandalisé par les avatars de la crise financière en voyant comment a été dilapidé le fruit du travail accaparé par quelques uns, comment les trafics et les spéculations des mêmes vont se traduire par du chômage, récession et de nouvelles menaces sur le pouvoir d’achat dans les mois à venir?
La richesse produite par les salarié-e-s doit permettre de financer le progrès social pas les banques!!!
Nos salaires doivent être augmentés !
Les cheminot-e-s font tourner l’entreprise tout au long de l’année, 24 heures sur 24.
Ils doivent avoir un juste retour de la richesse collective qu’ils contribuent à créer.
Ils doivent avoir un juste retour de la richesse collective qu’ils contribuent à créer.
SUD-Rail demande de nouveau que toutes les sommes disponibles (primes, intéressements, participation, dividende salarial) soient utilisées pour des augmentations générales des salaires et non pas pour les minorer !
L’enveloppe consacrée à l’individualisation de la rémunération (GIR, GEXI, GIPEC) doit servir à augmenter les salaires de tous les cheminots
Il y a urgence !
SUD-Rail revendique : - L’indexation de la valeur du point de grille sur un indice qui reflète la réalité de la hausse des prix et une mesure de rattrapage sous la forme d’une augmentation uniforme de 300 Euros du salaire net mensuel. - Un salaire minimum de 1 500 Euros nets mensuels à la position 1 soit 1675€ net pour un jeune embauché à B4. - Un treizième mois sur la base de calcul du salaire annuel moyen, prime de travail comprise, qui compte pour la retraite. - L’attribution d’une prime unique et uniforme de 1 500 euros payable en juin. - La non hiérarchisation des éléments liés aux sujétions : primes, indemnités, gratifications, allocations paiement pour tous, sur le taux le plus élevé (taux cadre). - Le travail du samedi rémunéré comme le travail du dimanche. - La prime de travail intégrée dans le traitement et calculée sur le code prime le plus élevé. - L’Intégration de l’indemnité de résidence alignée sur le taux 1, dans le traitement. |
Avec une hausse des prix continue, notamment l’explosion du prix des loyers, du carburant et des produits de première nécessité, en refusant de discuter d’une mesure de rattrapage pour 2010, la direction entérine une fois de plus une baisse du pouvoir d’achat pour les cheminots.
Les effectifs fondent, les salaires aussi, il n’y a que la productivité qui augmente.
SUD-Rail demande de réelles négociations salariales pour débattre d’une mesure de rattrapage pour les années passées et de la revalorisation du pouvoir d’achat des cheminots, mis à mal depuis 25 ans par les diverses mesures d’austérité, la modération salariale de l’accord 35h, l’année blanche 2004 et la hausse des prélèvements sociaux.
La direction a décidé unilatéralement : - une augmentation de 0,5% au 1 er avril, - le versement en mars d’un « dividende salarial » de 76 euros, Et en avril, l’ouverture de discussions sur : - La prime de travail des agents sédentaires: notamment pour les Services communs et le Commercial Voyageurs. - Les indemnités : la direction admet que la hiérarchisation de certaines indemnités n’est pas justifiée. - L’indemnité de résidence : il existe aujourd’hui deux taux qui n’ont jamais été revus notamment sur la répartition géographique. - L’aide à l’installation en Ile de France. |
Pour réduire les écarts hiérarchiques et éviter que les augmentations ne profitent 3 fois plus à certains cheminots qu’à d’autres,
SUD-Rail revendique des augmentations de pouvoir d’achat en sommes uniformes.
Le 24 mars, le vote SUD-Rail sera un bon outil pour faire entendre nos revendications salariales !
SUD-Rail revendique des augmentations de pouvoir d’achat en sommes uniformes.
Le 24 mars, le vote SUD-Rail sera un bon outil pour faire entendre nos revendications salariales !