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La lutte paye !
Après 6 jours de grève, les salarié-e-s de « La Pyrénéenne », agents de la manutention ferroviaire et du nettoyage de Quatre Mares, ont obtenu des réponses satisfaisantes à leurs revendications.
A près 6 jours de mobilisation organisée de façon démocratique, le rapport de force en faveur des ouvriers a contraint la direction à céder :
- 5 CDD sur 5 requalifiés en CDI
- 5 temps partiels sur 6 transformés en temps pleins
- 2 % d’augmentation de salaire
- Prime de 30 € mensuelle
- Prime qualité mensuelle étendue aux agents du nettoyage
- Une qualification tous les dix ans minimum
- Application de la convention collective manutention ferroviaire pour tous, y compris les agents du nettoyage.
- Aucun avenant ou clause de mobilité dans les contrats
- Mise en place des DP 5 heures (par élu titulaire) de délégation au titre du CHSCT
- Respect des protocoles antérieurs
- Tous les congés accordés
Les salarié-e-s grévistes de « La Pyrénéenne » ont apprécié le soutien et la confiance des cheminots tout au long de ce conflit.
- Dépôt de Sotteville : 63% TB ; 37% TA
- Dépôt de Caen : 75% de grévistes TB-TA
- Dépôt du Havre : Chiffres NC
Les syndicats de la Fédération SUD-Rail ont débattu en téléconférence, de la situation sociale à la SNCF.
A l’unanimité, ils ont confirmé un mandat clair :
SUD-Rail déposera un préavis de grève illimité,débutant le 9 juin à 20h00
couvrant tous les personnels de la SNCF.
Guillaume Pépy tente de désamorcer la situation conflictuelle par des manœuvres tactiques, sans pour autant entendre le refus des cheminots sur le démantèlement de l’entreprise intégrée et la déréglementation du travail.
Dominique Bussereau semble lui, souhaiter l’affrontement direct avec les cheminots et les menace d’une accélération du processus de filialisation du Fret.
La fédération SUD-Rail mettra tout en œuvre pour que les cheminots soient entendus.
[Lire le tract fédéral La Grève N° 1]
La proposition SUD-Rail de grève reconductible fait son chemin
Les fédérations syndicales de cheminots se sont rencontrées le jeudi 29 mai.
La fédération SUD-Rail a renouvelé sa proposition de dépôt immédiat d’un préavis de grève national reconductible.
C’est ce qui est nécessaire pour mettre en échec la destruction du service public ferroviaire, la privatisation par morceaux de la SNCF, la remise en cause de la sécurité ferroviaire et la dégradation des conditions de travail des cheminots.
C’est la troisième fois en quelques jours que SUD-Rail fait cette proposition aux autres fédérations.
FO s’était déjà exprimé dans le même sens lors d’une précédente réunion.
Aujourd’hui, la CGT a repris la proposition SUD-Rail.
L’unité syndicale des fédérations qui veulent résister et donc agir est primordiale : SUD-Rail consulte tous ses syndicats, prend en compte la décision d’une ultime réunion interfédérale lundi 2 juin.
L’appel à la grève reconductible le 10 juin est maintenant irréversible !
La fédération SUD-Rail s’est adressée au président Pépy pour faire part de son analyse de la situation.
CGT CFDT FO CFTC SUD-Rail UNSA CFE/CGC- FGAAC
Communiqué
A la suite de la Table Ronde Nationale Fret du 23 Mai 2008 présidée par Guillaume PEPY, les Fédérations Syndicales se sont rencontrées afin d’analyser la situation.
Nos fédérations prennent acte que la direction fait de nouvelles propositions sur les modifications qu’elle entend apporter au RH0077. Ces propositions restent très largement insuffisantes et se limitent au seul RH0077 sans aborder suffisamment l’organisation de la production et l’unicité des métiers.
La direction nous a proposé une négociation ultime le jeudi 29 Mai 2008. Nos fédérations se rendront à cette réunion afin d’obtenir des mesures concrètes permettant de répondre aux revendications des cheminots.
Afin de situer la responsabilité de l’entreprise quant à la situation de Fret SNCF, et de préciser les bases sur lesquelles les fédérations se rendront à la négociation du 29 Mai 2008, nos fédérations décident de s’adresser au Président de la SNCF par courrier le lundi 26 MAI 2008.
Sans proposition allant dans le sens des revendications des cheminots, la direction porterait la responsabilité d’un conflit majeur dans notre entreprise.
Nos fédérations se rencontreront de nouveau le 30 Mai afin d’analyser la situation issue des négociations sur le fret et de débattre des suites à donner au niveau de la mobilisation.
Augmentation permanente de la durée de cotisation !
Il prévoit de l’augmenter encore dès le premier semestre 2008.
Celle-ci ne cesserait d’ailleurs jamais de croître puisqu’il est prévu que les deux tiers des gains d’espérance de vie à 60 ans soient transformés en allongement de la durée de cotisation. Le Medef a d’ailleurs annoncé la couleur puisqu’il veut porter celle-ci à 45 ans.
Alors que la richesse produite ne cesse de croître - elle a été multipliée par 5 en 50 ans -, pour la première fois, l’augmentation de la durée de la vie ne profiterait pas aux salariés qui seraient obligé de travailler plus longtemps. Il s’agirait d’une rupture historique et se serait une régression sociale majeure.
Enfin, les conditions de travail continuent se se dégrader avec l’apparition de nouvelles pathologies, l’augmentation du stress, le développement de la souffrance au travail. Il ne faut pas donc travailler plus mais moins !
Baisse du niveau des pensions !
L’augmentation de la durée de cotisation n’a qu’un seul objectif : faire baisser, le taux de remplacement, c’est-à-dire le niveau des pensions par rapport aux salaires. Aujourd’hui, plus de 6 salariés sur 10 sont hors emploi au moment de faire valoir leur droit à la retraite (chômage, situation de pré-retraite, maladie...). Ils ont donc été directement touchés par le passage de 37,5 à 40 annuités. Le niveau de leur pension a donc baissé.
De plus, l’augmentation de la durée de cotisation touche en premier lieu les personnes aux carrières heurtées. Les femmes, qui ont déjà des pensions en moyenne inférieures de 40% aux hommes, sont particulièrement touchées par l’allongement de la durée de cotisation et par les effets très pénalisants de la décote. A ce jour, seulement 39% des femmes retraitées ont pu valider 37,5 ans contre 85 % des hommes. Sont touchés d’une manière générale les chômeurs, précaires, petits boulots, temps partiels, et les jeunes générations qui débutent plus tard dans la vie active.
Depuis 1994, pour les salariés du secteur privé, ces mesures entraînent, selon le Conseil de l’emploi, des revenus et de la cohésion sociale (CERC), une baisse du pouvoir d’achat de la retraite du régime général de 0,3 % par an et de 0,6 % par an de la retraite complémentaire.Cette baisse est de 0,5 % par an pour les fonctionnaires. Ces baisses devraient se poursuivre dans l’avenir et le décrochage par rapport aux salaires s’accentuer. Alors que la pension moyenne représente aujourd’hui 72 % du salaire moyen, elle ne sera plus, selon le Conseil d’orientation des retraites (COR) que de 65 % en 2020 et de 59 % en 2050.
Faisons céder le gouvernement !
Il est possible de financer les retraites en augmentant très légèrement les cotisations patronales et en diminuant d’autant les dividendes versés aux actionnaires qui ont explosé ces dernières années.
Si nous voulons éviter une nouvelle régression sociale, il faut créer les rapports de forces nécessaires pour obliger le gouvernement à revoir sa copie. C’est nécessaire, c’est possible !
Rendez - vous :
En agissant ainsi, elle espère deux choses :
- donner l’illusion, par le nombre de réunions, qu’il y a du « dialogue social » au sein de l’entreprise,
- et surtout imposer de nombreux reculs sociaux à tous les cheminot-e-s en faisant croire aux syndicats, rebaptisés « partenaires sociaux », qu’ils ont négocié des avancées...
- 10 heures au Havre, Cours Franklin,
- 10 heures 30 à Dieppe, Gare SNCF
- 10 heures 30 à Rouen, Cours Clémenceau.
- Elbeuf, Harfleur (10 heures)
- Bolbec (11 heures).
- Le Téport (11 heures).
- Le Trait (11 heures).
Faudra t’il une catastrophe, faut t’il en arriver à compter les morts pour que le gouvernement ouvre enfin les yeux ?
Il s’en est fallu de peu pour que ce week-end soit endeuillé d’une catastrophe ferroviaire.
Sans la compétence et la réactivité des agents SNCF du poste d’aiguillage de Montauban, la dérive du train fou Véolia aurait pu se terminer en collision avec le TER SNCF qui arrivait de Cahors.
Les premiers éléments nous indiquent que c’est l’organisation et l’absence de maîtrise de la chaîne de sécurité qui est avant tout à mettre en cause dans cet incident d’une extrême gravité.
La fédération SUD-Rail a déjà alerté les autorités compétentes lors de précédents incidents.
La recherche de rentabilité, les politiques de dumping social conduisent les entreprises privées à mettre en place des organisations du travail, des moyens en personnel et en formation insuffisant pour garantir la sécurité des circulations sur le réseau ferré national.
Si l’on rapportait le nombre de circulations des entreprises privées au nombre d’incidents (dont certains graves), dont ces entreprises sont responsables ces derniers mois, cela démontrerait la dégradation du niveau de sécurité sur le réseau.
L’EPSF (Etablissement Public de Sécurité Ferroviaire) a ses statistiques, mais elles relèvent du « confidentiel défense ».
La fédération SUD-Rail alerte une fois de plus les pouvoirs publics. Il existe des models d’organisation de la sécurité et d’organisation du travail qui ont fait leurs preuves, ce sont ceux de la SNCF.
Pour la fédération SUD-Rail, il est temps que le gouvernement prenne ses responsabilités :
- Diligente sans délai une enquête du BEATT (Bureau Enquête Accident des Transports Terrestres)
- Assume pleinement et en toute transparence ses missions de contrôle de la sécurité ferroviaire.
- Etende le champ d’application du décret 99-1161 qui réglemente les conditions de travail des cheminots SNCF à tous les salariés du secteur ferroviaire.
- Impose les règles de sécurités et de formation de la SNCF comme base commune à toutes les entreprises circulant sur le réseau national.
DCI: Demande de Concertation Immédiate dans le cadre de la réorganisation du Frêt.
Les fédérations syndicales SUD-Rail ; CGT ; CFDT ; FO ; CFTC ; UNSA ; CFE/CGC ; FGAAC, déposent une demande de concertation immédiate dans le cadre de la réorganisation de FRET SNCF.
Au regard des résultats catastrophiques de la précédente réorganisation de FRET SNCF, nous sommes toujours fondés et légitimes à contester les choix stratégiques de l’actuelle politique industrielle de FRET impulsée par la direction de l’entreprise.
[Courrier adressé à la direction]