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Au lendemain de la grève des cheminot-e-s du 3 février, plusieurs fédérations avaient confirmé qu’après cet ultimatum le mouvement suivant serait une grève reconductible. Pas par plaisir (chacun-e sait les sacrifices financiers que représente une action qui dure), mais simplement parce que c’est indispensable pour gagner, pour mettre fin à la casse du service public ferroviaire. Tenant pour sa part l’engagement pris par plusieurs fédérations, SUD-Rail a déposé un préavis de grève reconductible à compter du 22 mars au soir.
Plutôt que de rechercher ce qui peut diviser, SUD-Rail préfère travailler à l’unité d’action syndicale
S’il y a plusieurs organisations syndicales, c’est parce qu’il existe des différences entre elles. Par exemple sur les modalités d’action, l’analyse de la situation, les revendications, la démocratie interne. Pour SUD-Rail, cela ne doit pas empêcher de trouver le chemin de l’unité, car elle est nécessaire pour construire des actions puissantes.
De préavis en grève reconductible annulés
qui se transforment en « 24 heures » à répétition
Mi-décembre, de nombreux cheminot-e-s n’avaient pas compris pourquoi CGT, UNSA, CFDT avaient retiré les préavis de grève nationaux, alors que contrôleurs/ses et agents de conduite étaient très mobilisé-e-s. Mais ces fédérations ayant mises en avant un mouvement reconductible « tous services » en janvier, nous nous sommes impliqués dans sa préparation.
Finalement, la grève a eu lieu le 3 février, avec un préavis limité à 24 heures. Le débat « 24 heures » ou « reconductible » ne concerne pas que la fédération SUD-Rail. C’est ainsi que la CGT avait indiqué qu’il s’agissait d’un ultimatum avant un mouvement d’un plus haut niveau dans les semaines suivantes, si les revendications n’étaient pas satisfaites. Les revendications n’ont pas été satisfaites,
l’éclatement de l’entreprise se poursuit, sa privatisation s’accélère, et les fédérations CGT, UNSA, CFDT n’ont pas voulu donner de suite immédiate à la grève du 3 février.
SUD-Rail s’est appuyé sur l’appel interprofessionnel du 23 mars pour relancer le processus.
Nous avons proposé un préavis unitaire reconductible et nous avons été exclus de l’interfédérale pour cela ! CGT, UNSA, CFDT déposant un énième préavis de 24 heures, comme le 3 février.
Alors, ce qui n’était pas possible le 23 mars, le sera t-il le 6 avril ?
Juste avant le 23 mars, les militant-e-s CGT expliquent aux cheminot-e-s que leur fédération, avec l’UNSA et la CFDT, a décidé d’un mouvement national reconductible, à compter du 6 avril. C’est dommage d’avoir refusé de créer une dynamique autour du 23 mars, alors que chacun-e sait que c’est tous ensemble qu’on doit lutter.
Les revendications CGT et SUD-Rail sont pour l’essentiel les mêmes. La volonté de construire un
mouvement national reconductible réaffirmée par la fédération SUD-Rail est partagée par de très nombreux collectifs syndicaux CGT (d’où plusieurs préavis reconductibles déposés par des syndicats locaux CGT le 23 mars). L’unité dans l’action est possible, et de très nombreux mouvements revendicatifs locaux le montrent !
Mais pour annoncer un mouvement reconductible à partir du 6 avril, la fédération CGT, préfère s’allier avec l’UNSA qui vient de signer l’accord salarial entérinant une nouvelle perte de pouvoir d’achat, et avec la CFDT qui accepte une remise en cause du système de retraite.
Pour SUD-Rail, ce qui est prioritaire c’est la défense des intérêts des salarié-e-s : l’unité d’action syndicale existe souvent à la base. Imposons-là aussi entre fédérations, pour gagner tous ensemble !
Dès ce 24 mars, la fédération SUD-Rail propose aux autres fédérations de se rencontrer pour proposer unitairement le mouvement que les cheminots attendent.
A SUD-Rail, nous sommes prêts à nous impliquer pour que ce
mouvement unitaire et reconductible démarre le plus tôt possible !
Il faut agir massivement, ne pas reculer sans cesse l’échéance car durant ce temps-là, la direction avance !
Préparons le grand mouvement qui démarrera le 23 mars 2010.
Les syndicats SUD-Rail poursuivent la campagne nationale pour la défense du service public ferroviaire, et pour les revendications des cheminot-e-s.
SUD-Rail Normandie s’inscrit dans l’appel national unitaire interprofessionnel à la SNCF, comme cela est aussi en préparation dans d’autres secteurs professionnels, construisons un mouvement reconductible pour le 23 mars 2010 portant sur:
- L’avenir des retraites,
- les salaires, l’emploi,
- le service public,
[ lire le tract fédéral]
Pépy s’attaque de nouveau au temps de travail des cheminots !
La presse d’aujourd’hui annonce que la SNCF est prête à augmenter le temps de travail des cheminots travaillant pour l’activité TER. Guillaume Pépy se justifie en prétextant que la libéralisation et l’ouverture à la concurrence impose obligatoirement une dégradation des conditions sociales et de travail des cheminots pour que la compétition soit équitable entre la SNCF et les autres opérateurs.
La direction SNCF va encore plus loin : Jean-Pierre Farandou ose affirmer que la sécurité de l’emploi et que le régime de retraite seront préservés. Une semaine après que Sarkozy ait annoncé officiellement qu’il allait toucher à nouveau le régime de retraites, la direction SNCF fait dans le mensonge et joue la carte de la provocation.
Pour la fédération SUD-Rail :
Une harmonisation aux meilleures conditions sociales est nécessaire sur la base du statut applicable aux 160 000 cheminots actuels. C’est ce que nous avons défendu dès 2005 quand se préparait l’ouverture à la concurrence pour le Fret ferroviaire. C’est cette position qui a été rejetée par le gouvernement et la SNCF, membre de l’Union (patronale) des Transports Publics qui a abouti au dumping social largement responsable des difficultés actuelles de Fret SNCF.
Cette harmonisation doit concerner tous les travailleurs du secteur ferroviaire, qu’ils soient affectés à des services liés aux trafics voyageurs (Ter, IDF, TGV et Grandes Lignes) ou Fret. Cela nécessitera la dénonciation par les fédérations qui en ont le pouvoir de l’embryon de Convention Collective Nationale appliquée aux cheminots du secteur privé de Fret.
Dans cette affaire, Direction et Gouvernement se moquent des cheminots et des usagers et ne pensent qu’à défendre les intérêts économiques des Véolia et autres multinationales avides de profits sur le dos du service public ! Le projet que Guillaume Pépy met en œuvre, est bien celui de la dilution de l'EPIC SNCF, entreprise publique de service public dans un grand groupe multinational soumis aux seuls impératifs financiers.
Les cheminots l’ont prouvé, par le passé, avec leurs syndicats SUD-Rail, ils ne se laisseront pas
faire ! Le courrier que fédération SUD-Rail a envoyé aux fédérations cheminotes pour leur proposer un mouvement reconductible à la SNCF dès le 23 mars s’inscrit pleinement dans cette démarche de
construction d’un mouvement puissant.
C’est avec cet objectif que SUD-Rail et l’Union Syndicale Solidaires appellent à unifier et rassembler tous les mouvements, secteur public, secteur privé, retraité-e-s, chômeurs/ses
QUALIFICATION:
NIVEAU:
POSITION:
Lettres de réclamantion Maitrise
Lettres de réclamation notations:
"La SNCF : réformes sociales et rigidité de gestion".
Après son rapport très partial et très discutable sur les trains régionaux (TER), la Cour persiste dans ses attaques idéologiques contre l'entreprise de service public SNCF.
Ainsi, pour la Cour des comptes, la priorité des priorités pour développer les transports ferroviaires dans un environnement concurrentiel serait de :
détruire encore plus d'emplois (‐ 3600 au budget 2010 de la SNCF),
dégrader les conditions sociales et de travail des cheminots au mépris de leur santé et de la
sécurité des circulations.
Faut‐il être expert pour élaborer des rapports aussi idéologiques qui, dans la pure tradition libérale, encourage la concurrence par le dumping social ?
Ce n'est pas encore cette fois, que l'on pourra écrire que les magistrats de la cour des comptes ont produit un travail qui justifie que les contribuables leur permettent d'avoir des conditions de travail, de salaire et de pension de retraite autrement plus avantageuses que celles des
cheminots et des salariés en général.
Pour la Cour des comptes, il s'agit de niveler les conditions sociales par le bas. La SNCF est clouée à
nouveau au pilori pour, selon les rapporteurs, ne pas l'avoir encore assez fait.
Pour la Fédération SUD‐Rail, l'harmonisation des conditions sociales et de travail en France, comme
à l'échelle Européenne n'est concevable que par extensions des dispositions les plus favorables
aux salariés.
Pour la Fédération SUD‐Rail, ce sont justement d'autres orientations politiques qu'il est nécessaire
de mettre en œuvre pour développer un service public de transport ferroviaire qui réponde avec
efficacité aux besoins des populations et aux urgences écologiques de la période.
C'est ce pour quoi nous luttons !
Préparons un mouvement de grève reconductible !
L’avenir de la planète impose de transférer l’essentiel du transport de marchandises vers le chemin de fer. SUD-Rail exige l'arrêt de la casse du fret ferroviaire !
La SNCF doit être renforcée en tant qu’entreprise de service public ferroviaire. Pour assurer la sécurité des circulations, et arrêter le siphonage des comptes de la SNCF, SUD-Rail affirme qu’il y a urgence à cesser l’éclatement : réintégration de RFF au sein de la SNCF, arrêt des découpages en cours (Fret, Infra/Circulation, Gares et connexions, etc.)
Les cheminots, avec l’ensemble des salariés, s’opposent aux attaques contre la retraite, que gouvernement et patronat entendent mener dans les mois qui viennent. SUD-Rail est pour une retraite décente pour tous les salariés, avec une pension au minimum au SMIC, payée par une meilleure répartition des richesses. Pas de report de l’âge de départ à la retraite, taux plein avec 37,5 annuités, annulation des décotes . Tout cela est finançable sans problème !
Pendant que les cheminots en grève perdent leur journée de salaire, la direction SNCF invite aujourd’hui tous ses directeurs d’établissement au stade de France pour jouer au baby-foot (oui, c’est dans le programme !) et disserter sur la poursuite de la casse de l’entreprise publique. SUD-Rail invite G. Pépy à racheter des balles de baby-foot, car la prochaine fois le mouvement de grève ne sera pas que de 24 heures !
Dès demain, les fédérations syndicales de cheminots doivent, dans l’unité, déposer une nouvelle Demande de Concertation Immédiate.
SUD-Rail, en lien avec l’Union syndicale Solidaires, se situe d’ores et déjà dans cette perspective, y compris au plan interprofessionnel car l’avenir des retraites, l’emploi, le service public, et un meilleur partage des richesses produites, c’est à ce niveau que ça se joue !
En cette journée de grève Nationale, le taux de mobilisation se situait aux alentours de 30%.
Sur la région de Rouen, un rassemblement a eu lieu au dépôt de Sotteville, puis une manifestation vers le poste F du triage de Sotteville où la direction SNCF a décidé de mettre fin prochainement à l'activité du tri des wagons isolés avec des dizaines de suppression d'emplois à la clef.
Lors de ce rassemblement, SUD-Rail à fait la déclaration suivante:
"Suite à l'échec des négociations avec la direction de la SNCF, qui veut passer en force ses projets de restructuration, nous sommes aujourd'hui en grève.
Nous savons que cette grève de 24h00, n’est pas le mouvement suffisant pour faire reculer une direction qui organise la fin de l’entreprise publique SNCF et du statut de cheminot-e.
A SUD-Rail, nous avons décidé de jouer la carte de l’unité car les cheminots en sont demandeurs.
Chacun de nos collègues a conscience que ce n’est que par un mouvement reconductible placé sous le contrôle des assemblées générales, que nous pouvons gagner.
Mais à SUD Rail, nous avons également annoncé clairement qu’il ne va pas falloir prendre exemple de l’année 2009 (avec la succession de temps forts que nous connaissons), et qu’une riposte de grande ampleur est plus que nécessaire.
Nous pensons aussi que pour avoir une riposte à la hauteur des attaques, un mouvement de grève reconductible, national et tous services, est nécessaire.
C'est un bon slogan mais ça ne suffit pas, il faut lui donner une réalité.
Cette réalité doit se traduire par la rencontre de toutes les organisations syndicales dès demain, et qu'elles se mettent d'accord pour poser ce préavis tant attendu par tous!!!
Ce 3 février est un ultimatum que nous lançons ! Ultimatum, avant un mouvement tous services, illimité, qui est indispensable pour faire reculer la direction et le gouvernement.
Un ultimatum sur l'emploi: Pour 2010, la direction a déjà prévu de détruire 3600 emplois c'est inacceptable! Nous demandons donc des embauches effectives et non des maniements de chiffres.
Un ultimatum pour le maintient de l'entreprise public intégrée: Mobilisons nous contre leur projet de démantèlement en branches d'activités fonctionnant comme de véritables entreprises autonomes et contre le découpage en morceaux de l’entreprise qui nous mène vers des filiales de droit privé. Se mobiliser est le meilleur moyen d'empêcher la dérive vers des réglementations du travail différenciées et toujours tirées vers le bas pour assurer la rentabilité financière.
le 03 février...
La direction SNCF et le gouvernement accélèrent les "réorganisations" et un seul constat s’impose : direction et gouvernement se moquent éperdument des conséquences qu’entraîne leur politique sur les salariés de l’entreprise.
Derrière le chantage permanent à la rentabilité économique ou les prétendues obligations européennes, le gouvernement et la direction SNCF poursuivent un même objectif politique : la dissolution de l’entreprise publique dans une multinationale des transports avec en corollaire un développement des filiales.
Maintenir un service public à destination des usagers et qui respecte ses salarié-e-s ou laisser les transports ferroviaires devenir un terrain de jeux pour actionnaires et de précarisation pour tous. Voilà l’alternative. Quelles que soient les régions, les métiers, aucun salarié n’est épargné.
- Assemblée Générale en gare de Rouen RD (Proximité du cabinet médical) à 09h00 puis départ ensemble pour rejoindre le rassemblement du dépôt
- Rassemblement au dépot de sotteville à partir de 09h00,
- suivra une manifestation dans le triage jusqu'au poste F où il y aura une prise de parole de chaque Organisation Syndicale.
Ouverture à la concurrence du trafic régional
ou plutôt la vente des cheminots du TER
Gouvernement, sénateurs et direction SNCF sont en train d’y réfléchir collégialement et voilà où on en est à l’heure actuelle !
La déréglementation en marche :
Les directives communautaires européennes continuent lentement mais sûrement le travail de dépeçage en règle de l’entreprise SNCF et de déréglementation du trafic ferroviaire.
Le règlement OSP (pour Obligations de Service Public), adopté à la fin de l’année 2007, en est la nouvelle illustration. Si l’intitulé pourrait faire croire qu’il s’agit de développer le service public ferroviaire, c’est en fait tout le contraire. Il fait partie du 3ème paquet ferroviaire, ensemble de textes de loi adopté en septembre 2007 par le Parlement puis le Conseil Européens, dont l’ouverture à la concurrence du transport international de voyageurs au 1er janvier 2010 était la 1ère illustration. Avec ce règlement, il s’agit maintenant de s’attaquer aux transports ferroviaires régionaux de passagers, autrement dit au trafic TER.
Après le fret, le trafic voyageur international au tour du TER.
[Télécharger le tract et lire la suite]