Nouvelles
Ni EDF ni GDF ne devaient être privatisés lorsque des capitaux privés sont arrivés,
la Poste a ouvert son capital et fonctionne déjà comme le privé et la Commission européenne veut maintenant aussi transformer la SNCF en société anonyme ! |
Paris, le 19 avril 2010
Objet : Contribution de la fédération SUD-Rail à la réunion du 21 avril 2010.
Monsieur le Président,
Il y a une semaine, vous avez proposé aux fédérations syndicales une réunion le 21 avril. Ainsi, de par votre seule (mauvaise) volonté, il faudra 15 jours de grève dans l’entreprise pour en arriver à ce que direction et représentants des cheminot-e-s puissent se retrouver autour d’une table pour tenter de solutionner les nombreux problèmes posés.
Les cheminot-e-s nous ont confié la responsabilité de les représenter et les défendre, particulièrement dans les moments si difficiles pour eux que sont les mouvements de grève. Assumant pleinement cette responsabilité, nous participerons à la réunion du 21 avril.
La fédération SUD-Rail se rendra à cette réunion, pour y défendre les revendications contenues dans notre préavis de grève reconductible commun à tous les cheminot-e-s, et portées par les assemblées générales de grévistes.
Nous avons bien noté vos interventions médiatiques répétées sur le seul thème « pas de négociation durant la grève ».
Notre organisation syndicale refuse ce chantage : ce n’est pas la direction qui décide quand il y a grève ou pas, ce
sont les salarié-e-s, en l’occurrence les cheminot-e-s grévistes. A l’heure où nous vous écrivons, tout laisse penser que cette réunion se tiendra durant la grève. Pour avancer, mieux vaut des négociations « à chaud » : les grévistes peuvent apprécier directement les résultats et décider de la suite ou non du mouvement.
Demander l’arrêt de la grève pour que la réunion se tienne, c’est peut être votre rôle, même si vous n’y croyez pas Mais comment pourriez-vous espérer compter sur l’appui d’une fédération syndicale qui organiserait cela !
Reste que, sans aucun doute, il eut été plus judicieux de tenir cette réunion plus tôt, si elle a vocation à répondre aux revendications des cheminot-e-s en grève !
Le 21 avril, nous n’entendons pas discuter des conditions à mettre en place pour organiser des transferts massifs de cheminot-e-s dans des entreprises ferroviaires privées, filiales ou non, que ce soit au Fret, en Voyageurs Grande Vitesse, TER ou Ile-de-France.
Par contre nous sommes prêts à être force de propositions pour définir les dispositions à mettre en œuvre rapidement pour mettre fin au dumping social que le gouvernement et la direction de l’entreprise ont organisé dans le transport ferroviaire de marchandises. Ainsi, nous pourrons éviter la même dérive pour le transport ferroviaire de voyageurs.
Nous sommes aussi disponibles, dans le cadre de la défense de l’entreprise publique intégrée, pour travailler à un statut unique applicable à tous les travailleurs/ses du rail, un statut unique de haut niveau social, ayant pour référence les dispositions applicables aux cheminot-e-s de l’EPIC SNCF.
Vous le savez, les réorganisations et restructurations en cours ou programmées créent des dysfonctionnements de plus en plus importants. Ces restructurations bouleversent l’organisation du travail dans tous les métiers. Dans chaque filière, les cheminot-e-s sont touché-e-s avec des conséquences graves pour leur sécurité et leur santé. Ces restructurations sont à l’origine de difficultés grandissantes dans l’accomplissement des tâches quotidiennes des cheminot-e-s pour offrir au public, aux utilisateurs du transport ferroviaire, la qualité de service qu’ils sont en droit d’attendre.
Les cheminot-e-s sont très attaché-e-s au fait de rendre un service public de qualité avec comme élément essentiel et incontournable, la préoccupation à chaque instant de maintenir un haut niveau de sécurité des circulations.
Les cheminot-e-s sont actuellement dans un contexte qui ne leur permet pas d’assurer leurs missions dans de bonnes conditions, avec des difficultés propres à chaque métier.
Pour ces raisons, la fédération SUD-Rail demande un moratoire et un gel immédiat des restructurations en cours qui conduisent à des suppressions d’emplois et à des fermetures de sites de production.
D’autre part, les restructurations en cours ou mises en place ces dernières années dégradent les perspectives de déroulement de carrière, les conditions de rémunérations et les perspectives de départs à la retraite. Il y a sur ces sujets des réponses urgentes et significatives à donner.
La fédération SUD-Rail est aussi prête pour des négociations, ayant un véritable contenu, permettant de traiter de façon satisfaisante les nombreuses revendications spécifiques à chacun des métiers de cheminot-e-s.
Ces revendications vous sont connues et sont contenues dans le préavis de grève qui vous a été déposé. Il est temps que la direction daigne répondre sérieusement aux nombreux problèmes que soulèvent à juste titre les cheminot-e-s.
Au cours de cette réunion, nous voulons également une réponse précise et claire sur la réponse que le gouvernement entend donner à la demande de la Commission de Bruxelles, de transformer la SNCF en Société Anonyme sur le modèle de la Poste.
Soyez assuré que nous saurons rendre compte aux cheminot-e-s des résultats de cette réunion et leur faire part de l’attention que vous aurez su, ou pas, porter aux problèmes non résolus qui les ont contraints au sacrifice financier de la grève. Les cheminot-e-s réunis en assemblée générale décideront alors de l’opportunité ou non de stopper le mouvement de grève en cours.
Nous vous rappelons que les revendications vous ont été transmisses des semaines avant la grève. Nous vous rappelons également qu’il serait bien de répondre aux courriers que nous vous adressons (déjà 2 sans réponse, depuis le début de la grève, sans remonter plus loin ) : il ne s’agit pas là de leçon de « dialogue social », juste de rapports normaux entre direction d’entreprise et organisations syndicales. Enfin, nous rappelons aussi que nous n’avons pas oublié l’intervention de M. Nogué parlant de « preneurs d’otages » à propos des cheminot-e-s grévistes : et nous notons votre absence de réponse à notre interpellation à ce sujet
Dans l’attente de réponses positives permettant de régler le conflit en cours (et avant le 21 si vous le voulez), recevez, Monsieur le Président, l’expression de nos salutations syndicales.
La direction de la SNCF ne veut pas engager de négociation au prétexte "de ne pas léser les organisations syndicales qui n'appellent pas au mouvement de grève". Elle se réfugie derrière la proposition d'une réunion avec toutes les organisations syndicales le 21 avril, si le trafic a repris, pour ne pas répondre aux revendications portées par les cheminots en grève.
C'est inacceptable. Jouer le pourrissement en dit long sur le sens que donne la direction au "dialogue social".
Les cheminots sont en lutte contre le démantèlement du service public, les risques accrus pour la sécurité des usagers et des cheminots au nom d'un libéralisme débridé. La direction doit répondre, le gouvernement doit prendre ses responsabilités également.
La casse du service public de transport ferroviaire est une constante européenne quels que soient les gouvernements depuis plus de 20 ans. Les exemples donnés par d'autres pays européens ne sont pas pris en compte, les mêmes politiques, entraîneront les mêmes
résultats en France et ailleurs.
Pour alerter l'opinion publique sur les dérives libérales, une manifestation internationale s'est déroulée ce 13 avril à Lille devant l'Agence Ferroviaire Européenne pour "contrer des directives dangereuses qui menacent la sécurité et l'emploi."
Un millier de manifestants, représentant les cheminots des pays européens (en particulier Français, Anglais, Allemands, Italiens, Espagnols), ont rappelé l'importance d'un service public de transport ferroviaire fiable au service des usagers et non de la finance.
SUD-Rail a pris toute sa place dans cette manifestation en lien direct avec le mouvement de grève en cours pour sauvegarder et améliorer notre service public.
CE QUE NE VOUS DISENT PAS LES MEDIAS !
Les cheminots sont engagés depuis plusieurs jours dans un mouvement social de grève à caractère national, pour dire non aux orientations du gouvernement et de la direction SNCF sur l’avenir du service public ferroviaire.
En effet, il y a urgence à faire entendre d’autres choix de développement pour la SNCF afin d’améliorer la qualité et l’efficacité du Service Public, de répondre aux défis environnementaux, aux enjeux d’aménagement du territoire, aux besoins de la Nation en matière de transport et de stopper les suppressions massives d’emplois qui impactent vos conditions de transport et les conditions de vie et de travail des cheminots.
Vous êtes usagers de la SNCF, salariés, citoyens, vous êtes donc concernés à plusieurs titres par les décisions politiques qui impactent le Service Public ferroviaire.
Parce que la SNCF appartient à la Nation, les mobilisations sociales des cheminots, à l’appel de SUD-Rail et de la CGT, relèvent de l’intérêt général. Explications
Concerné par l’avenir de la SNCF car usager !
Alors que toutes expériences d’ouverture à la concurrence des Services Publics tels l’eau, l’énergie, les télécommunications ont eu des effets néfastes pour les consommateurs, et pour toute la société en général, répondant aux injonctions de Bruxelles et du Gouvernement français, la Direction SNCF entraîne l’entreprise publique sur les voies de la privatisation.
En supprimant près de 22 000 emplois en 7 ans, en réalisant 80% de productivité en 20 ans et en se structurant à l’instar des grands groupes privés, la SNCF se transforme, avec comme seul objectif : la rentabilité financière.
Les usagers deviennent des clients, les tarifs augmentent, la qualité du service se dégrade, les trains deviennent des produits commerciaux, les gares « non rentables » ne sont plus desservies, c’est le monde « moderne » de la libéralisation.
Dans ce cadre, l’égalité de traitement, l’accès pour tous, le maillage territorial, la sécurité des circulations et la réponse aux besoins sont une entrave aux objectifs purement comptables des dirigeants de la SNCF.
La CGT et Sud-Rail n’entendent pas se résoudre à la dissolution du Service Public dans les lois du marché. Nous sommes là, bel et bien face à un choix de société !
Concerné par l’avenir de la SNCF car salarié !
Au nom de la concurrence, de la compétitivité, de la rentabilité, des dogmes de la technostructure, tout est prétexte pour abaisser les conditions sociales des cheminots.
Contrairement aux idées préconçues, le salaire minimum à la SNCF est à peine 20 € au dessus du SMIC.
Cette situation dégrade les conditions de vie et de travail des cheminots mais c’est aussi une mauvaise nouvelle pour les salariés en général.
Le statut social des cheminots est justifié par les contraintes et les sujétions d’un service public fonctionnant 24h/24, 7j/7 et 365 jours/an en tout point du territoire. Il est, de plus, un gage d’indépendance dans l’application des règles de sécurité, d’égalité de traitement
Souvent stigmatisé par les adversaires du service public, il offre pourtant un point d’appui non négligeable pour l’ensemble du salariat.
Ainsi, en abaissant les garanties sociales des cheminots, ce sont bien les conditions de vie et de travail de tous les salariés qui sont tirées vers le bas ! Les vrais privilégiés ne sont-ils pas du côté de ceux qui touchent 100 à 200 années de SMIC par mois et des retraites « chapeau » de 13 millions d’Euros (PDG de Veolia) ?
Les revendications sociales des cheminots sont légitimes et la CGT et Sud-Rail n’entendent pas se résoudre à l’austérité et à la régression sociale.
Concerné par l’avenir de la SNCF car citoyen !
Dans un contexte où les questions environnementales sont au cœur des préoccupations et alors que des engagements ont été pris dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, la Direction SNCF et le Gouvernement font le choix catastrophique de sacrifier la part du ferroviaire dans les transports de marchandises. Pire, ils se servent de la SNCF comme banque pour financer le développement des filiales routières FRET du groupe GEODIS. Ainsi, le plan Fret SNCF se fixe comme objectif de réduire les trafics ferroviaires, d’abandonner la desserte de plusieurs territoires et de se séparer de moyens humains et matériels (locomotives, wagons, installations ). C’est la logique du business qui prend, là aussi, le pas sur l’intérêt général et le respect de l’environnement. Ce choix politique met à nouveau des millions de camions sur les routes et provoquera d’ici à 2020 une émission supplémentaire de 3 millions de tonnes/équivalent Co2. C’est inacceptable !
Au travers de ces quelques éléments, les Fédérations CGT et Sud-Rail des cheminots souhaitaient vous sensibiliser sur les enjeux importants qui nous sont posés, à chacun, au travers des politiques mises en œuvre à la SNCF.
Parce que les cheminots, seuls, sans l’appui de l’opinion publique et sans l’intervention citoyenne, ne pourront inverser durablement les orientations actuelles, il faut exiger un véritable débat public sur l’avenir du Service Public SNCF.
La fédération SUD-Rail répond à la fausse-proposition de la direction SNCF
Nous déplorons que ce courrier soit seulement à usage médiatique puisque :
- La direction exige que nous décidions la fin de grève pour que cette réunion se tienne ; ce que nous ne ferons pas, d’une part parce que les conditions ne sont pas remplies pour cela (aucune proposition concrète de la direction), d’autre part parce que ce sont les cheminot-e-s réunies en assemblée générale qui décident de leur mouvement.
- La direction propose que cette réunion se tienne dans 9 jours ! Est-ce cela « maintenir la concertation pendant la grève », comme le prône l’accord que la direction a signé avec certaines fédérations syndicales ? La fédération SUD-Rail redit qu’il est nécessaire de négocier dès maintenant !
- Les sujets évoqués dans ce courrier ne sont pas suivis de propositions concrètes, qui pourraient être la base de vraies négociations.
La fédération SUD-Rail réaffirme son entier soutien aux cheminot-e-s en grève
Ce dimanche, SUD-Rail s’est une nouvelle fois adressé au Président de la SNCF pour exiger qu’il négocie sur les revendications des grévistes. Pour l’heure, c’est toujours le silence de son côté.
Le refus de certaines fédérations syndicales de soutenir les grévistes, le fait que seule la fédération SUD-Rail ait déposé un préavis reconductible couvrant tous les cheminot-e-s (roulants et sédentaires), ont amené à un début de mouvement difficile. Actuellement, il y a une grève nationale des contrôleurs/ses et des agents de conduite ; ailleurs, la grève ne touche que les établissements où les deux syndicats CGT et SUD-Rail y appellent et cela ne concerne que quelques régions. Ces régions montrent l’exemple à suivre, mais ne peuvent supporter à elles seules une action nationale.
Les organisations syndicales doivent montrer aux cheminot-e-s qu’elles savent passer par-dessus leurs reproches réciproques, quand on est dans un moment aussi important qu’aujourd’hui !
N’est-il pas temps de lancer un appel national unitaire des fédérations CGT/SUD-Rail à la grève de tous les cheminot-e-s ? (CGT, SUD-Rail, et d’autres si elles le souhaitent !)
Un tel appel lancé dès lundi, donnerait sans aucun doute un grève très importante en quelques jours Cela ne manquerait pas de changer la donne pour cette direction si muette !
Une direction irresponsable !
Alors que le conflit dure depuis maintenant 5 jours à la SNCF, Guillaume Pepy garde le même cap :
- La direction refuse tout dialogue et toute discussion.
- La direction ignore les revendications du personnel.
- La direction cache ou minore les chiffres de grévistes.
- La direction désinforme les usagers concernant la circulation des trains.
Après avoir annoncé que la grève ne durerait que 48h ; après avoir répété chaque jour que c’était le retour à la normal ; voilà que la direction fait venir les usagers en masse dans les gares en annonçant que le trafic est quasi‐normal.
Pourtant, les perturbations sont importantes et la direction sait qu’elles vont continuer en ce début de semaine.
Cette situation conduit à des tensions importantes entre les usagers et les personnels
d’accueil notamment. Les usagers ne comprenant pas l'écart entre qui est annoncé
médiatiquement par la direction SNCF et la réalité des circulations.
La direction porte la responsabilité du climat créé dans les gares et trains.
La bataille médiatique ne peut excuser ces agissements !
Plutôt que de répandre de fausses informations, la direction ferait mieux de répondre
aux revendications des grévistes afin de trouver une issue au conflit.
Agence Famille de Rouen/Paris St Lazare :
Dernier rempart contre la précarité en péril !
La casse de l’entreprise touche les uns après les autres tous les agents, quelque soit la filière, quelque soit le grade. Nul n’est épargné ! (même si certains ont pensé l’être).
La course à la restructuration et à la productivité fait de plus en plus de dégâts, la situation sanitaire se dégrade chaque jour compte tenu des conditions de travail imposées.
« La charge de travail est en constante augmentation pour l’ensemble du personnel de l’Agence Famille de Rouen/Paris St Lazare.
Les effectifs ne permettent pas de répondre à celle-ci et il est prévu de réduire ces effectifs pour une productivité accrue et purement comptable.
Celle-ci détériore toujours plus les conditions de travail et de santé du personnel de l’Agence ; le service aux cheminots et la qualité du travail se dégradent.
C’est en ces termes qu’une DCI a été demandée par la CGT et SUD Rail au directeur du management de Rouen le 9 février 2010. La délégation reçue le 12 a informé les collègues de l’Agence sur la teneur des échanges et les propositions de la direction. A la lecture du compte rendu rédigé unilatéralement par la direction, il s’est avéré que les engagements étaient au conditionnel et que les appuis pour palier les absences n’étaient pas repris. N’approuvant pas cette attitude, et de nouveaux faits venant aggraver la situation, le personnel a adressé un courrier à la direction. Une réunion s’est tenue le 8 mars avec l’ensemble de l’Agence, des représentants de la direction régionale et nationale.
Depuis quelles solutions la direction a-t-elle apporté pour répondre à l’urgence de la situation ? RIEN !
Rien qui ne peut régler la charge de travail actuelle !
Rien qui ne fait qu’empirer l’état de santé du personnel !
Quelques rappels rapides concernant la réorganisation de l’Agence et les évolutions auxquelles les agents ont dû s’adapter :
- La banalisation des dossiers. Ce n’est plus une équipe de gestionnaires dédiée à des établissements qui connaissait sa population, ses agents. A présent tout gestionnaire de l’Agence Famille intervient pour n’importe quel allocataire ou agent de l’entreprise et donc plusieurs gestionnaires peuvent traiter les sollicitations d’un même agent.
- De nouveaux outils (informatiques) loin de faciliter la tâche et principalement EPICEA : La dématérialisation depuis fin décembre 2008, numérisation des dossiers et disparition des dossiers papiers, gestion électronique, gestion de la relation client
- Des adaptations continues de ces outils avec un réseau informatique aux déficiences récurrentes, des bugs, des plantages qui pourrissent le traitement des dossiers et une qualité de travail catastrophique
- La casse de l’entreprise intégrée et l’ouverture à la concurrence
- Les réorganisations des établissements, les suppressions de postes,
- Un cadre d’organisation qui ne répond pas à la charge de travail,
- La réduction des effectifs (EPICEA c’est moins 10 agents dans les Agences Famille en 2009)
- Un grand nombre de personnel en reconversion, perte des savoirs, professionnalisation accrue,
- Nouvelles lois et autres mesures ministérielles, Cour des Comptes et plus de contrôles,
- Externalisation de la Caisse de Prévoyance et Retraite,
et un service toujours plus éloigné à rendre à nos collègues cheminots,
La création des Agences Famille était destinée à professionnaliser le métier, désormais il nous est reproché d’être trop professionnels et de vouloir faire de la surqualité.
Aujourd’hui, pour les cheminot-e-s les demandes s’accumulent, le retard devient conséquent pour le traitement de leurs dossiers.
Les gestionnaires de l’Agence famille souhaitent, dans l’attente d’un effectif au complet, une diminution des plages d’accueil téléphonique pour permettre de résorber le retard dans le traitement des dossiers. Réponse de la direction : augmentation des plages d’accueil ! L’important pour elle c’est que les appels soient pris en charge à 80% au moins, pas que vos dossiers soient traités !
Aujourd’hui pour la direction, l’important c’est d’atteindre des objectifs irréalisables avec des moyens humains insuffisants, d’avoir des statistiques irréprochables quelque soit la manière dont est fait le travail, quelque soit le stress et les dégâts causés au plan humain (arrêts de travail, prise en charge par des psys, tension permanente, pétages de plombs, )
La situation humaine est catastrophique.
La souffrance au travail n’est plus un vain mot
mais une réalité que les agents vivent au quotidien.
C’est un véritable signal d’alarme !
Pour toute réclamation concernant vos dossiers en souffrance, écrivez à :
Monsieur le Président de la SNCF,
Comme tous les cheminot-e-s, nous avons pris connaissance ce matin, par les médias, du dépôt de différents préavis de grève pour dans quelques jours, et des propos de Monsieur Nogué, Directeur des Ressources Humaines de la SNCF.
Monsieur Nogué vient de parler des cheminot-e-s en les qualifiant de « preneurs d’otages » lorsqu’ils/elles font grève. C’est la première fois dans toute l’histoire de la SNCF qu’un des principaux dirigeants de l’entreprise dénonce et calomnie de cette sorte les cheminot-e-s. Soyons plus exacts : c’est la première fois, hormis la période 1940/1944, où les « preneurs d’otages » étaient celles et ceux qui résistaient au fascisme [Lire la suite]
Unité, action, défense des intérêts des cheminot-e-s, SUD-Rail fait des propositions à la CGT |
Cher-ère-s camarades,
Réunis en Conseil Fédéral ce lundi 29 mars, les syndicats SUD-Rail ont souhaité que nous nous adressions à votre fédération. Pourquoi ? Parce nous pensons qu’il est nécessaire de clarifier certaines choses entre nous, pour avancer ensemble, dans l’intérêt des cheminot-e-s.
Nos différences ne doivent pas nous empêcher d’agir ensemble !
Le moins qu’on puisse dire est que l’unité d’action syndicale est difficile, en ce moment, à la SNCF. Les différences sont normales, elles expliquent qu’il y ait plusieurs organisations syndicales ; elles ne doivent pas empêcher d’agir ensemble, surtout dans une période où nous sommes confrontés à des enjeux extrêmement importants : la casse du service public ferroviaire, l’éclatement de l’entreprise SNCF, la remise en cause des retraites,
Vous nous avez exclu des réunions interfédérales parce que nous avions un avis différent sur les modalités d’action autour du 23 mars. Dans la suite de ce que nous avions ensemble appelé « l’ultimatum de la grève du 3 février », nous étions pour un préavis reconductible le 23. Nous ne voyons pas en quoi cette divergence sur la forme d’action devait entraîner notre exclusion de l’interfédérale, puisque nous étions d’accord sur l’inscription dans la journée nationale interprofessionnelle du 23 mars, et sur la nécessité d’une suite à l’ultimatum du 3 février à la SNCF.
A la veille du 23 mars, dans plusieurs régions les militant-e-s CGT ont annoncé une grève nationale reconductible avec l’UNSA et la CFDT début avril. Vous le savez, la fédération SUD-Rail est disponible pour une action d’envergure nationale de l’ensemble des cheminot-e-s. Mais nous avons
des interrogations sur le contenu de cette initiative :
Pourquoi vouloir s’allier à UNSA et CFDT et rejeter SUD-Rail ?
S’il s’agit d’un mouvement national contre le démantèlement de la SNCF et pour les revendications générales des cheminot-e-s (salaires, conditions de travail, etc.), est-ce très viable de faire le choix de rejeter SUD-Rail et de chercher à vous allier seulement avec les fédérations UNSA et CFDT qui viennent de signer l’accord salarial et qui s’inscrivent assez souvent dans les orientations de la direction? N’y a-t-il pas un risque évident, dans ces conditions, de ne pas aller au bout de la démarche ?
Pourquoi des modalités de grève qui divisent les cheminot-e-s ?
Toujours dans cette optique, nous ne saisissons pas la pertinence des modalités d’action que vous proposez : vous appelez les roulants et le personnel du fret à un mouvement reconductible à compter du 6 avril au soir, et les cheminot-e-s du Matériel, de l’Equipement, du Commercial, de la SUGE, des services administratifs, du Transport « non fret », à faire grève seulement le 8 dans le cadre d’un préavis limité à 24 heures.
S’il s’agit d’un mouvement national portant sur les enjeux communs à tous les cheminot-e-s, pourquoi cette division ? Dans un triage par exemple, dans le même poste des agents seraient appelés à une grève reconductible, d’autre à 24 heures de grève seulement, le lendemain?
S’agit-il de demander aux roulants de faire grève « pour les autres » ?
Est-ce une grève catégorielle des roulants ?
S’il s’agit d’organiser essentiellement une grève des roulants, pour la satisfaction de revendications catégorielles, la démarche est tout à fait légitime et compréhensible. Est-ce que le 7 avril, ce serait un mouvement catégoriel pour les agents de conduite et les contrôleurs/ses ? Si c’est le cas, vous savez que la fédération des syndicats SUD-Rail est disponible, ce serait un prolongement au travail que nous menons depuis des mois. Dans ce cas, évidemment, les revendications doivent correspondre aux cahiers revendicatifs spécifiques de ces catégories. Mais le fait qu’aucune information n’ait été diffusée aux cheminot-e-s à une semaine de cette grève, n’est-il pas un handicap, notamment pour tous les agents qui doivent déposer des Déclarations Individuelles d’Intention 48 heures avant la grève?
Moins d’une semaine pour préparer une grève nationale ?
En résumé, les syndicats de la fédération SUD-Rail sont partants pour un mouvement national reconductible tous services. Nous pouvons envisager aussi des actions catégorielles. Que prévoyez-vous réellement pour la semaine prochaine ?
Dans les deux cas, si l’action est vraiment à compter de mardi prochain, il nous semble qu’il y a urgence à informer massivement les cheminot-e-s. A moins qu’il ne s’agisse que de couvrir des appels à la grève dans 4 ou 5 Régions où un processus unitaire est déjà engagé (avec CGT, SUD-Rail, et parfois CFDT et UNSA)?
Travaillons ensemble dans l’intérêt des cheminot-e-s !
Bien sur, nous sommes disponibles pour une rencontre entre nos organisations ; peut être faut-il passer par cette étape, puisque suite à notre proposition d’interfédérale du 24 mars, vous avez préféré organiser deux interfédérales avec UNSA et CFDT, et sans nous, le 26 et le 29 mars.
Nous l’avions proposé pour le 23 mars, dans le cadre interprofessionnel, vous mettez en avant le 6 avril, pour SUD-Rail peu importe la date, ce qui compte, c’est de créer les conditions d’une action de très haut niveau. Nos fédérations sont en situation de responsabilité pour cela. Ca n’a pas été possible le 23 mars, c’est peut être trop juste maintenant pour le 6 avril, l’essentiel est de construire ce mouvement fort, de définir les revendications qui unifient, et d’agir ensemble !
La situation sociale des cheminot-e-s, les attaques contre le service public ferroviaire, nécessitent que les organisations syndicales décidées à lutter s’unissent. Cette unité, nous pensons qu’elle aura un effet dynamique vers d’autres fédérations syndicales, et surtout aux yeux des cheminot-e-s.
Recevez cher-ère-s camarades nos salutations syndicalistes
Accord salarial 2010 :
chaque syndicat prend ses responsabilités
La fédération SUD-Rail n’a pas signé l’accord salarial, parce qu’il ne reprend pas les revendications, justifiées que défend notre organisation syndicale. Mais surtout, l’accord déjà signé par la CFDT et l'UNSA prévoit une perte de pouvoir d’achat pour tous les cheminot-e-s.
Et dans le même temps, les dix plus hautes rémunérations de l’entreprise se sont octroyées + de 78 % d’augmentation sur ces 5 dernières années. |
||
L'accord prévoit une augmentation générale des salaires de 0,5% au 1er mars et 0,4% au 1er octobre,
soit 0,9% en 2010 !
Le gouvernement prévoit une inflation de 1,2 % en 2010. Et l’indice INSEE est très loin de refléter la réalité de la hausse ducoût de la vie et notamment l’explosion
du prix des loyers, du carburant, du gaz, des produits
de première nécessité
Des hausses qui frappent essentiellement les plus démuni-e-s.
L'accord salarial donne :
- une revalorisation de la prime de travail, au 1er mai, de 10 €.
- une revalorisation de la gratification annuelle de vacances de 30 €,
SUD-Rail n'accepte pas cette perte de pouvoir d’achat pour tous !
A la SNCF, comme dans l’ensemble des entreprises, la part des salaires a énormément diminué par rapport au chiffre d’affaires, c'est-à-dire que les salarié-e-s perçoivent une part de plus en plus faible de la richesse produite collectivement. Ce sont là des choix politiques faits par la direction de l’entreprise et les pouvoirs publics.
Sud-Rail ne cèdera pas aux injonctions d’une organisation syndicale ou de la direction pour spolier les cheminot-e-s.
Nos salaires doivent être augmentés !
C’est légitime et nécessaire.
Nous faisons tourner l’entreprise tout au long de l’année, 24 heures sur 24. Nous devons avoir un juste retour de la richesse collective que nous contribuons à créer. |