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SNCF supprime les auto-trains et n’assume pas !
C’est en catimini que l’entreprise publique SNCF va supprimer son offre auto-train qui permettait aux particuliers d’acheminer leurs véhicules par voie ferrée. Cette offre, souvent utilisée en période de vacances, permettait, à un coût raisonnable, d’acheminer en toute sécurité et sans fatigue des usagers sur 12 destinations de province différentes, tout en contribuant à diminuer le nombre de véhicules sur nos routes.
Bref, une vraie offre écologique de service public !
A partir de la mi-décembre 2017, ce sera fini. Les usagers pourront toujours demander l’acheminer de leur voiture mais le service auto-train se fera sans train, ou presque. L’offre d’acheminement par le train existera toujours mais elle deviendra marginale se concentrant sur seulement 5 destinations, les plus rentables.
Pour la majeure partie de l’offre, en lieu et place du transport ferré, SNCF fournira un chauffeur (particulier ou professionnel) ou proposera de mettre votre voiture sur un camion. Visiblement le côté éco-responsable souvent mis en avant par la direction SNCF n’est plus une priorité.
Une fois de plus, la Fédération SUD-Rail dénonce la diminution de l’offre de service public sous prétexte de gains économiques à court-termes. Alors que les assises de la mobilité viennent à peine de commencer, comment le gouvernement, à travers son emblématique ministre de l’écologie peut-il laisser faire.
A l’instar de Ouibus, Ouicar ou du transport de marchandises par rail..., l’ensemble des récentes restructurations de SNCF est en complète contradiction avec le Grenelle de l’environnement, la COP 21 ou le plan climat. Nicolas Hulot ferme 2 puits de pétrole en France pendant que le Groupe Public Ferroviaire, avec la bénédiction de sa tutelle, c’est à dire le gouvernement, favorise les camions et les voitures au détriment du transport ferré… Une fois de plus, le projet de la Direction de SNCF et du gouvernement ne répond à aucune logique sociale ou environnementale, juste la loi du fric.
Ordonnances: la santé des travailleuses et travailleurs menacée
Ils sont plusieurs, membres de Solidaires, de la CGT et de la FSU ainsi que chercheurs et chercheuses, à dénoncer la disparition des CHSCT. Car pour eux : « Dans une période où les questions de santé sont les plus prégnantes, où l’actualité nous rappelle sans cesse la "crise du travail" et ses conséquences sur les travailleurs (accidents du travail, maladies professionnelles, amiante, pesticides, mal-être, burn-out, suicides…), le CHSCT est le seul lieu dans l’entreprise où la réalité du travail peut être approchée. »
Dans la continuité de ses prédécesseurs, le gouvernement entend imposer un nouveau détricotage du Code du travail, le quatrième en quatre ans ! La logique qui l’habite et la rhétorique qui l’accompagne sont toujours les mêmes : le travail et avec lui les droits des travailleurs sont vus comme un obstacle, quand ce n’est pas un coût, empêchant de « libérer l’entreprise » ; et au nom d’un hypothétique dialogue social, on multiplie en fait les possibilités de contourner ou d’abandonner les protections ou les acquis sociaux prévus par la loi. Les cinq ordonnances publiées constituent à bien des égards une profonde menace de régression sociale : assouplissement des conditions de licenciements, remise en cause du principe de faveur et inversion de la hiérarchie des normes, précarisation grandissante via de nouveaux contrats de chantiers ou le télétravail forcé, contournement des représentations syndicales et pour finir affaiblissement drastique des institutions représentatives du personnel, notamment via la disparition pure et simple du CHSCT. Et pourtant là n’est peut-être pas le pire : c’est à long terme et de façon souterraine que ces mesures produiront leurs effets ; car derrière le Code du travail, ce sont les conditions de travail et avec elles, la santé et la sécurité des travailleurs et travailleuses qui sont attaquées. Or, la santé au travail, c’est aussi la garantie de la vitalité des collectifs de travail et d’une meilleure prise en compte de leur point de vue dans l’entreprise. Un monde du travail en bonne santé, ce sont des travailleurs qui ont la main sur leur travail, sur leur métier ; des travailleurs qui, par là, n’hésitent pas à remettre en cause la mainmise du patronat sur le contenu et la finalité de leur travail ; ce sont encore des travailleurs qui, attachés à la qualité de leur travail, résistent, parlent et défendent haut leurs intérêts. Où l’on découvre qu’il y a bien un lien intrinsèque entre travail, santé et démocratie – une démocratie qui n’est en fait guère désirée derrière les portes de nos usines et de nos entreprises. Voyant plusieurs de ses plus vieilles revendications satisfaites, le MEDEF y trouve bien sûr son compte. Le but à peine dissimulé de ces réformes brutales est d’affaiblir tout contre-pouvoir indépendant de l’employeur au sein de l’entreprise : après les attaques qu’ont connu les inspecteurs du travail ou les médecins du travail, on affaiblit encore le recours aux experts indépendants dont pouvaient bénéficier les représentants du personnel... avant de tenter de rayer d’un simple trait de plume les CHSCT. Dans une période où les questions de santé sont les plus prégnantes, où l’actualité nous rappelle sans cesse la « crise du travail » et ses conséquences sur les travailleurs (accidents du travail, maladies professionnelles, amiante, pesticides, mal-être, burn-out, suicides…), le CHSCT est le seul lieu dans l’entreprise où la réalité du travail peut être approchée. Les enquêtes en cas d’accident du travail, le droit d’alerte en cas de danger grave et imminent, le droit d’alerte environnemental ou le droit d’expertise sont autant d’outils à la disposition du CHSCT indispensables pour permettre aux salariés de défendre leurs droits et leur santé. C’est grâce à leurs actions conjointes que des progrès, encore maigres, ont été faits ces dernières années pour faire reconnaître les liens entre travail et santé. C’est dans cette instance qu’en présence du médecin du travail, de l’inspecteur du travail ou de l'ingénieur sécurité de la Sécurité sociale, la responsabilité de l’employeur en matière de santé et de sécurité peut, le cas échéant, être mise en cause : c’est l’ensemble des travailleurs qui dans tous les lieux de travail et quelle que soit la taille de l’entreprise devraient pouvoir bénéficier de la protection d’un CHSCT.
Le CHSCT est au contraire un outil de transformation des situations de travail pour rendre à celui-ci
la dimension humaine, solidaire et émancipatrice qui lui est dû.
Un CHSCT pour toutes et tous, voilà l’urgence !
SIGNEZ la pétition pour le maintient des CHSCT
(Source: Le blog de Les invités de Mediapart 19 oct. 2017)
Accident du passage à niveau de Nangis, la SNCF responsable !
Le 21 avril 2015, le train n°1646 en provenance de Belfort percutait un convoi exceptionnel immobilisé sur le passage à niveau n°41 de Nangis à la vitesse de 132 km/h.
Cet accident a occasionné plus de trente blessés et d’importants dégâts matériels.
Alors que le tribunal correctionnel de Melun doit statuer sur les responsabilités du chauffeur routier et que de lourdes condamnations sont requises contre lui, l’expertise réalisée à la demande des CHSCT de la SNCF vient d’être finalisée.
A la lecture de ce rapport on comprend pourquoi la SNCF a tenté d’empêcher cette expertise en la contestant devant le Tribunal de Grande Instance !
Si la SNCF n’était pas en cause pourquoi refuser de communiquer l’audit interne réalisé à la suite de l’accident ?
Le rapport met ainsi en évidence non seulement que le BEA-TT a indiqué que la réglementation des transports exceptionnels a été respectée mais surtout qu’à proximité du PN aucun panneau n’indiquait la présence d’un dos d’âne ni de difficulté de franchissement pour les véhicules surbaissés.
Le PN aurait dû être franchissable par le convoi ! Mais le PN ne répondait pas à la réglementation ! « Le PN 41 de Nangis est intrinsèquement dangereux » mais non répertorié en tant que tel !
Si un certain nombre de travaux ont été réalisés depuis l’accident (téléphones d’urgence remplacés, signalisation routière désormais partiellement posée, platelage et revêtement du PN refaits), ce passage à niveau n’est toujours pas repris dans la liste des PN préoccupants ! Pourtant la configuration de ce PN, en courbe, avec une faible visibilité, avec de fréquentes traversées intempestives des voies et une circulation routière dense mériterait largement une classification de PN dangereux !
Surtout, le rapport d’expertise pointe la disparition de boucles de rattrapages essentielles dans la sécurité ferroviaire puisque l’accident est survenu quelques semaines après la suppression du poste d’agent-circulation de la gare de Nangis.
Depuis le 1 er janvier 2015, le poste d’agent-circulation n’est plus tenu qu’« à la demande » lors de dessertes de trains Fret vers la sucrerie Lesaffre ou la coopérative agricole (environ 150 jours par an).
Le travail réalisé par le cabinet d’expert démontre qu’en situation de travail, un agent-circulation aurait immédiatement constaté l’immobilisation du convoi exceptionnel sur le PN.
Cette expertise vient également rappeler les nombreuses alertes effectuées par le CHSCT et les organisations syndicales avant cette suppression de poste, mettant notamment en évidence le risque pour la sécurité des circulations du fait des nombreux passages à niveau sur le secteur.
Mais le jour de l’accident il n’y avait plus d’agent-circulation sur place et personne pour actionner le commutateur de fermeture du Carré 142, mesure qui aurait été « la mesure la plus rapide et la plus efficace pour faire arrêter le train » !
Pour SUD-Rail il est aujourd’hui de la responsabilité de l’entreprise de répondre précisément aux recommandations formulées par cette expertise :
- Supprimer le PN 41, dans l’attente s’assurer de la conformité du PN pour le passage de véhicules surbaissés, faire évoluer les critères de classification des PN dangereux, remettre les téléphones d’urgence aux normes…
- Mais aussi adapter l’organisation en gare « au regard des défaillances d’une sécurité basée sur le seul comportement des usagers de la route, par la réintégration d’un AC sur le poste de Nangis qui permettrait d’alerter rapidement les ADC si une situation dangereuse se produisait au PN, soit en fermant le signal en amont de la gare de Nangis, soit en contactant le ou les ADC du canton par radio. » Le rapport insiste sur « cette mesure (…) d’autant plus légitime qu’une augmentation du trafic des poids lourds et du FRET est à prévoir (du fait de la disparition des quotas dans la campagne sucrière), de même qu’une évolution du trafic routier et piéton du fait de la création prochaine d’une zone d’activité. »
SUD-Rail demande à la SNCF de prendre immédiatement en compte ces préconisations et de mettre fin à cette politique de risque calculé qui mène à des accidents ferroviaires qui pourraient être encore plus dramatiques.
Nous ne faisons pas partie de la cordée de Macron…
L’Union syndicale Solidaires a été reçue par le Premier ministre, la Ministre du travail et le Ministre de l'éducation le mardi 17 octobre.
Cela a été un moment pour affirmer notre exigence de retrait des ordonnances, d’abrogation de la loi El Khomri, mais aussi notre rejet des restrictions budgétaires qui touchent les services publics et exiger le maintien des contrats aidés, des APL et des fonds du logement social. Pour Solidaires, toute cette politique fait système, elle provoque l’accroissement des inégalités, protège et encourage les nantis. C’est une politique de riches, de mépris pour ceux et celles, fainéant-es, qui foutent le bordel en défendant leurs droits, qui ne sont pas en tête de cordée, ou pas dans la cordée du tout.
Solidaires a réaffirmé ses revendications sur les sujets que le gouvernement présente comme la « sécurité » après la « flexibilité ».
Pour lutter contre le chômage, nous sommes pour la réduction du temps de travail à 32 heures sans réduction de salaire, l’indemnisation des carrières discontinues avec une continuité de droits, un statut du salarié, et bien sûr pour que la discussion sur le régime d’assurance chômage ait lieu avec les principaux intéressés à savoir les associations de chômeurs qui sont encore une fois exclues du débat.
L’éventuel élargissement du régime d’assurance chômage ne peut pas être le prétexte à une baisse des indemnisations, ni à un renforcement des contrôles dans le seul objectif de radiation de personnes au chômage. Et la taxation des contrats courts ne doit pas cacher les autres méthodes des entreprises et des plus grandes en particulier : ruptures conventionnelles massives pour certaines, ou sous traitance généralisée pour faire reporter sur d’autres la faible durée ou qualité des contrats. Nous sommes favorables à la formation professionnelle, mais pour qu’elle soit une solution au chômage, elle doit être conçue comme l’exigence pour les entreprises d’adapter les qualifications des salarié-es quand ils et elles sont dans l’emploi, et pas d’agir seulement quand ils ont été licenciés.
Sur l’apprentissage, nous sommes favorables à une formation professionnelle à destination des jeunes, généraliste, de qualité et assurée dans le cadre de l’éducation nationale.
En tous lieux nous sommes pour renforcer les droits collectifs contre l’individualisation qui au nom de la digitalisation ou d’une généralisation de statuts de faux indépendant-es dégrade la situation de ceux et celles qui travaillent.
L’Union syndicale Solidaires est engagée dans les mobilisations contre les lois travail, leur application et contre les politiques qui les accompagnent. Dans les jours qui viennent de nombreuses initiatives ont lieu, contre le gigantesque plan social que constitue la remise en cause des contrats aidés, contre la baisse des APL, le gel des rémunérations et la baisse des emplois publics, et bien sur et encore contre les ordonnances. Nous travaillons à faire de la mi-novembre un moment de convergence de l’ensemble de ces luttes et nous porterons des propositions à l’intersyndicale dans ce sens. La constitution d’un mouvement social fort et déterminé est une urgence.
Nous sommes ensemble dans la grève et dans la rue
Facilités de circulation : Arrêtez votre pipeau !!!
Parmi les nombreuses attaques, en cours ou en préparation contre le statut des cheminots, il y a les menaces de plus en plus pressantes sur nos facilités de circulation (FC). C’est un serpent de mer qui réapparaît à peu près tous les deux ans où la direction nous ressort ce vieux chiffon rouge. En juillet 2017, un document interne de la SNCF proposait purement et simplement de supprimer les FC aux ascendants. Finalement suite à la publication d’un article de presse, la direction aura fait machine arrière en indiquant dans un communiqué « que cette dématérialisation se ferait à périmètre constant des bénéficiaires ».
La Cour des Comptes, qui fait la délectation des médias, n’hésite pas à présenter nos FC comme un avantage extravagant dont 85% des bénéficiaires ne seraient pas des agents en activité ! Rassurez-vous, en disant cela, ils ne visent pas les billets de 1ère classe gratuits des députés et sénateurs qui en profitent bien plus que les cheminots ! Ces « avantages » coûteraient 100 millions d’euros à la SNCF d’après la Cour des Comptes, chiffres contestés par la direction de la SNCF elle-même qui avance le chiffre de 21 millions.
De surcroit, l’Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS), considérant qu’il s’agit d’un avantage en nature, entend soumettre nos billets de trains à cotisations sociales. Des informations laissent transparaître que, dans un premier temps, seraient supprimées les quelques FC dont peuvent bénéficier parents, grands-parents et beaux-parents. La direction de la SNCF a annoncé que cela ne faisait pas partie de son « agenda social » tout en affirmant vouloir digitaliser les FC pour mieux contrôler leur utilisation et ainsi, sans doute, respecter les exigences de l’ACOSS. Il y a fort à parier que la « remise à plat du Statut des cheminots », forcément négative, voulue par le président de la République, risque de mettre en péril nos droits en matière de facilités de circulation.
Les principales préconisations de la cour des comptes:
- Suppression des FC aux 248.000 ascendants ;
- Mise en place d’un Pass Carmillon pour tous les ayant droits ;
- Mise en place de plages horaires interdites à l’usage des FC ;
- Appliquer aux FC la prise en charge des contributions sociales (TVA, etc…) ;
- Fiscalisation des FC ;
Toutes ces mesures ne sont que des préconisations, cela ne veut donc pas dire qu’elles seront reprises par la direction de la SNCF. Cependant, c’est une orientation particulièrement négative qui est donnée à la direction de la SNCF.
Une attaque peut en cacher une autre.
Après avoir annoncé la fin des régimes spéciaux pour 2018, après avoir remplacé le RH0077 par un accord d’entreprise et un accord de branche au rabais, après nous avoir annoncé le transfert de milliers de cheminots dans les entreprises ferroviaires privées en cas de perte de marché, après avoir soumis au D2I 26.000 cheminots supplémentaires, c’est maintenant au tour des Facilités de Circulation.
Pour SUD-Rail, la mise en place des FC en 1938 au bénéfice des cheminots et de leurs ayant droits et leur extension aux ascendants en 1956 et 1974 sont un acquis social. Il est donc hors de question de revenir sur un droit gagné à l’époque.
Les FC NE SONT PAS un privilège honteux, mais une juste compensation des bas salaires dans l’entreprise et des conditions de travail dégradées, 3x8, décalé, travail des dimanches et fêtes, continuité du service 24h/24 et 365 jours par an ... Mais il est vrai qu’en ces temps de remise en cause des acquis des travailleurs au moment même où des milliards d’euros sont donnés en cadeau au patronat, sans aucune compensation, tout droit des salariés devient un privilège inadmissible. Et toute organisation défendant ces droits est traitée d’archaïque.
Donnons des perspectives à nos luttes ! Le statut au cœur des ordonnances !
Le Président Macron a organisé un show télévisé à la mode Trump pour signer les ordonnances relatives au droit du travail, première pierre d’une remise en cause de l’état social qui, après la casse du Code du Travail, entend s’attaquer à l’ensemble de notre modèle social avec la CSG, la formation professionnelle, l’assurance-chômage, l’apprentissage, l’éducation et les retraites. Le gouvernement entend mener ces réformes sociales dans les prochains 18 mois ; il y a donc urgence à construire une opposition politique et syndicale sérieuse pour se réapproprier le champ social, construire un mouvement gagnant large et unitaire pour les salariés et non pour les scores électoraux ou pour revendiquer l’hégémonie sur le mouvement social.
Il faut s’unir et non pas se disperser pour gagner !
Les grèves de 24 heures ne suffiront pas et l’empilement des journées de grèves séparées constitue une difficulté supplémentaire pour inscrire dans la durée le mouvement reconductible lorsqu’il démarre. Après les mobilisations des 12 et 21 septembre, le 10 octobre a marqué une étape importante de convergence ; il faut l’amplifier, pas se disperser !
Unifier, Amplifier, pour gagner !
Chacun sait que pour gagner il faut y aller tous ensemble, organisations syndicales, mouvements politiques, associatifs, et l’ensemble de la société en dépassant les enjeux sectoriels et les appels isolés ! La fédération Sud-Rail appelle les cheminots à se tenir prêt et mettra tout en œuvre pour réaliser l’unité la plus large dans le cadre d’une action de grève interprofessionnelle à la mi-novembre qui sera à l’ODJ de la prochaine intersyndicale nationale. Dans le contexte où les salariés du public, du privé, les jeunes, les retraités, les chômeurs sont quasi- rassemblés, la fédération SUD-Rail continue à travailler à la convergence et proposera à tous les niveaux de transformer les mobilisations d’une journée en une action permanente contre la politique antisociale menée par la classe dominante ; pour renforcer la lutte, l’élargir, faire converger les actions et généraliser la grève. Dans les semaines à venir les militants SUD-Rail seront disponibles pour expliquer et organiser la lutte, tracer les perspectives pour organiser des assemblées générales mi-novembre.
Un travail concret en faveur de la convergence de luttes contre des ordonnances, qui tous les jours, montrent un peu plus leur nocivité !!
A l’initiative de la Fédération SUD-Rail, l’union syndicale Solidaires a travaillé à créer un front unitaire large, avec les organisations syndicales, associations, et mouvements politiques. Il y a urgence à unifier et éviter les dispersions de ces dernières semaines, à amplifier les luttes, donc à encourager les salariés, étudiants, retraités, précaires, chômeurs, à rejoindre le mouvement.
Les 4 et 11 octobre, de nombreuses équipes syndicales d’autres confédérations, associations, partis et mouvements politiques étaient présentes pour réclamer également cette unité syndicale interprofessionnelle à la base…
Un 1er appel a été élaboré et dans les prochains jours, de manière concrète, chacun mettra ses forces pour convaincre, sur le terrain, dans des meetings unitaires… et construire le mouvement gagnant !
Chaque travailleur du rail, chaque cheminot est concerné par les ordonnances qui chaque jour dévoilent un peu plus l’ampleur des régressions sociales.
- On connaissait déjà le « CDI de projet », en fait un CDD renouvelable à l’infini qui bientôt prendra la suite logique du forfait-jours et dont on mesure la dangerosité, alors qu’on évoque les transferts de personnels vers les entreprises privées pour assurer des marchés limités dans le temps…
- On connaissait déjà le « plafonnement des indemnités prud’homales », en fait un permis de licencier sans aucun motif pour les patrons.
- On connaissait déjà « la création des Comités Sociaux et Economique » qui signe la fin des CHSCT, des représentants du personnel de proximité … donc qui vise, d’un côté, à faire taire l’expression des salariés et de l’autre, à n’avoir aucun levier sur les conditions du travail au plus près du terrain.
Mais on découvre que le patron n’aura quasi plus aucune obligation en termes de reclassement en cas d’inaptitude, qu’avec la disparition des CHSCT, c’est également l’obligation « de résultat » en matière de sécurité des salariés qui est supprimée, que le patron n’aura plus aucune responsabilité en termes d’exposition aux produits dangereux… Après les ordonnances, plus de procès sur l’amiante possible !... et la liste des reculs sociétaux que vont engendrer ces ordonnances s’allonge quotidiennement !
Des ordonnances qui vont casser le statut !
Certains aiment à dire que les cheminots ne sont pas concernés, mais c’est faux ! Ils seront concernés quotidiennement par ces ordonnances et leurs conséquences, c’est inscrit dans la loi d’habilitation qui indique clairement que cela s’applique dans les EPICs et cela est confirmé par le Président du CC GPF.
Pire, elles remettent en cause la quasi-totalité de notre statut (RH0001)… avec la disparition des délégués du personnel, c’est la remise en cause du chapitre 6 (notations), donc du déroulement de carrière des agents ; du chapitre 9 (garanties disciplinaires) et du chapitre 4 (représentation du personnel) ; mais le CDI de projet ou l’allongement de la période d’essai, c’est la casse du chapitre 5 (admission au cadre permanent)… sans compter le RH00254, qui encadre les contractuels…
Dans une période où beaucoup voudraient précariser les cheminots pour les transférer au grès du « cheminopoly », nous devons tous prendre conscience que ces ordonnances, c’est aussi un outil de casse du statut … A quoi cela servira-t-il de se battre quand il n’y aura plus rien à transférer ?!
Travailleurs du rail, cheminots de chaque collège, il est temps de rejoindre SUD-Rail et de construire
un véritable front de lutte qui, à travers une stratégie claire et rassembleuse permettra
d’installer une résistance quotidienne et faire reculer ce gouvernement !
Annonce de privatisation de Fret SNCF, L’aveu d’échec d’une politique des transports !
« Privatisation complète du transport de marchandises par rail en 2018 », le mot a été lâché par l’un des principaux dirigeants de cette activité du Groupe Public Ferroviaire SNCF. Au prétexte d’un plan stratégique qui devrait être annoncé avant la fin de l’année, SNCF devrait annoncer la privatisation / filialisation de l’ensemble de l’activité.
Pour la fédération SUD-Rail, cette annonce en interne n’est que l’aveu d’échec d’une politique des transports globale qui ne s’est jamais donnée les moyens d’œuvrer en faveur d’un report modal des marchandises de la route vers le rail.
Depuis plus de 15 ans, faute de mesures concrètes, le volume de marchandises transporté par rail a été divisé par plus de deux et la part modale du fer d’autant. Malgré les annonces régulières des gouvernements successifs de multiples plans de relance, l’absence de courage politique, de mesures concrètes, le bilan catastrophique de l’ouverture à la concurrence et les reculades sur l’écotaxe poids lourds ont fortement handicapé cette activité. Ajouter à cela une politique managériale en interne à SNCF exclusivement tourné vers l’atrophie, on ne peut que faire le constat que la situation est bien n’est que le reflet de ces politiques, publiques et d’une stratégie d’entreprise, soutenue par le politique … Et si la Cour des comptes s’interrogeait dernièrement sur la cohérence et l’efficacité de la politique menée par l’État, l’omerta règne toujours sur l’organisation et ses conflits d’intérêts internes.
COP 21, Plan Climat … Quelle écologie pour dans le transport de marchandises ?
Pour la fédération SUD-Rail, autoriser cette privatisation, c’est mettre définitivement fin à un transport écologique alors que le transport représente une part majoritaire dans la pollution atmosphérique !
Pour redévelopper le Fret Ferroviaire, s'inscrire dans un schéma de transport durable, SUD-Rail demande au gouvernement de stopper la privatisation et de s’engager sur des mesures concrètes :
- Légiférer sur le report modal du transit routier international, qui représente 40% du trafic.
- Abroger la loi d’Aout 2014 afin de permettre le développement et l’entretien du réseau capillaire, vital pour le transport de marchandises par rail.
- Prendre des mesures financières, structurelles et législatives pour contraindre les chargeurs à choisir le train pour les longues distances, les volumes et les tonnages importants.
Le Fret Ferroviaire est un outil exceptionnel pour le transport des marchandises, des solutions existent pour opérer un transfert massif de la route vers le rail ! Alors que le gouvernement vient d’ouvrir les « assises de la mobilité » Il est temps de prendre de vraies décisions pour l’avenir du service public ! ferroviaire utile à l'économie, à l'industrie, à l’emploi, au développement des territoires et soucieux de l’environnement… d’autres solutions sont possibles !
LE 10 OCTOBRE CONCERNE BIEN LES CHEMINOTS, Vous en doutez encore?
Les ordonnances signées en grande pompe par le Président Macron ne sont que la première pierre d ’un chantier où gouvernement et Medef ambitionnent d’enterrer notre modèle social en s’attaquant au Code du Travail, au système de retraite par répartition, à la Sécurité Sociale et à l’assurance chômage ; en développant la concurrence avec de l’argent public, en privatisant les services publics, en précarisant les contrats de travail... pour les salariés, ce sera la loi de la jungle.
Des mesures qui vont venir précariser tous les travailleurs du rail !
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Reclassement !
Les ordonnances allègent les obligations de l’employeur. Seule obligation restante : mettre en ligne la liste des postes disponibles. A vous de vous vendre par la suite pour obtenir ce nouveau poste ! La question du reclassement est centrale à la SNCF, avec la destruction de nos métiers, la fermeture des sites, les inaptitudes... on voit rapidement comment la direction pourrait instrumentaliser cette disposition pour se débarrasser des salariés, contractuels ou au cadre permanent
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CDI de Projet !
Avec la mise en place du CDI de projet, l’employeur pourra mettre fin au contrat dès la fin de ce dernier pour lequel le salarié a été embauché. Encore plus précaire que le CDD, aucun taquet n’est négocié... Une entreprise qui remporte un marché ( comme l’exploitation d’une ligne TER , Transilien ou Fret ) pourrait conclure des CDI pour la durée du marché ! Alors que la direction et les patrons du ferroviaire veulent imposer les transferts obligatoires dans le cadre de l’ouverture à la concurrence, on vous laisse imaginer les conséquences pour les cheminots qui seraient alors touchés en plein par cette mesure !
2 exemples simples parmi les dizaines qui s’appliqueront aux travailleurs du rail. Alors le 10 Octobre, soyons nombreux à nous mobiliser localement et/ou converger vers Paris pour faire annuler ces mesures antisociales !
LES RENDEZ-VOUS: Manifestations
A Rouen 10h00 Clémenceau
Au Havre à 10h30 à Franklin
A Caen 10h30 Place St Pierre.
D’autre part, la fédération SUD-Rail appelle à Manifestation à 14h00 à place de la république à Paris. Train de 12h12 à Rouen -> paris 13h40 (si ça roule) puis 14h00 place de la république, ce qui permet de participer aux 2 manifestations!
SOTTEVILLE QUATRE MARES, Les salariées de l’entreprise DECA Propreté (ex Pyrénéenne) Sont depuis lundi 2 octobre 2017 à 12H45, en GREVE ILLIMITEE. Une assemblée générale des salariés du site a eu lieu ce matin à 8h45
Lors du dernier appel d'offre concernant le nettoyage des locaux du Technicentre de Sotteville Quatre Mares, la société "DECA France" été retenue. A cet effet, elle reprend les salariées de la société "La Pyrénéenne" qui exerçait auparavant sous le couvert de la convention collective de la manutention ferroviaire. La nouvelle société reprendrait les salariées sous une convention collective plus défavorable pour les salariées et plus rentable pour l'entreprise.
Ce lundi, un huissier de justice était présent pour les obliger à signer un avenant au contrat de travail. Dans cet avenant :
On les change de convention collective.
On leur impose une clause de mobilité de 25 km, sinon c’est le licenciement…
Leurs primes deviennent assujetties aux temps de présence,
Leurs horaires de travail sont susceptibles de modifications.
Certaines de leurs primes ont disparu.
Aujourd’hui, on leur interdit d’accéder au site de Quatre-Mares. La Direction de "DECA Propreté" ne veut pas négocier, elle refuse toutes les revendications. Les ex-salariées de la Pyrénéenne, contraintes de changer de société, ne valident pas les propositions de cette nouvelle Direction. Elles continuent leur mouvement jusqu’à obtention de leurs revendications légitimes. Elles appellent les Cheminots, Cheminotes, salariés de "Challancin" à les soutenir.