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LA BATAILLE DES RETRAITES EST LANCEE!
Le recul de l’âge de départ et l’allongement
de la durée de cotisation, c’est non !
Toutes et tous en grève le 19 janvier !
ROUEN : 10H COURS CLEMENCEAU
LE HAVRE : 10H FRANKLIN
DIEPPE : 10H30 GARE
FECAMP : 14H30 ESPACE HENRI DUNANT
LILLEBONNE : 14H30 ESPLANADE DU THEATRE ROMAIN
EU : 15H PLACE GUILLAUME LE CONQUERANT
Emmanuel Macron a annoncé la présentation d’une nouvelle réforme des retraites pour le 10 janvier. Si les détails ne sont pas encore connus, les grandes lignes ont été présentées. Pour l’Union syndicale Solidaires, comme pour l’ensemble des syndicats, ces dispositions sont inadmissibles et il faut préparer dès maintenant la mobilisation.
Que prévoit la réforme ?
Pourquoi cette réforme est injuste et doit être combattue :
Quelques idées reçues :
« On vit plus longtemps. Il est normal de travailler plus longtemps » FAUX L’espérance de vie en bonne santé stagne à 64,5 ans pour les hommes et 66 ans pour les femmes. Avec de fortes disparités selon les emplois, selon la pénibilité et l’usure professionnelle.
« L’équilibre du système de retraite est menacé » FAUX Le système est aujourd’hui excédentaire (3,2 Mds € en 2022). Si un léger déficit temporaire est prévu, même le COR (conseil d’orientation des retraites) reconnaît que sa trajectoire est « maîtrisée ». Surtout, pour générer de nouvelles entrées d’argent il existe des solutions simples : augmenter les cotisations perçues. Pour cela on peut créer des emplois en réduisant le temps de travail, augmenter les salaires ou simplement augmenter le taux de cotisation patronale d’un point. Selon une étude de la CNAV, mettre fin aux inégalités salariales entre femmes et hommes abonderait les caisses de retraite de 5,5 milliards d’euros par an.
« J’ai prévu de travailler après 62 ans, ça ne me concerne pas » FAUX Avec la réforme vous ne toucherez plus la surcote de 1,25 % par trimestre supplémentaire à la durée exigée de cotisation au-delà de 62 ans. Cela fera donc baisser le niveau de votre pension.
« J’ai commencé à travailler tard, je n’aurai pas mes annuités à 62 ans donc je ne suis pas concerné » FAUX (Voir ci-dessus.) D’une part vous perdez la possibilité de partir en retraite avant 65 ans avec une décote. De plus, après 60 ans les probabilités de se trouver au chômage ou en arrêt maladie longue durée sont fortes avec les conséquences financières qui vont avec. Les « compensations » sur « l’emploi des seniors » présentées par le gouvernement ne prévoient aucune sanction pour les entreprises, seulement un « baromètre » à remplir pour se doter « d’indicateurs ».
« J’ai commencé à travailler tôt. Je ne suis donc pas concerné·e » FAUX La réforme prévoit de retarder l’âge de départ y compris en cas de carrière longue.
Quelques notions clefs pour tout comprendre
Les propositions de Solidaires
Solidaires propose notamment :
Se mobiliser
Pour empêcher le gouvernement d’imposer sa réforme injuste, il va falloir se mobiliser. Solidaires invite à se réunir dès maintenant en assemblées générales, heures d’information syndicales, réunions… pour discuter entre collègues de cette réforme et se préparer à riposter. En 2019, la grève reconductible de nombreux secteurs (RATP, SNCF, Culture, Éducation…) avait permis de bloquer la réforme. Gagner c’est possible ! Si le gouvernement persiste dans sa volonté d’imposer ce retour en arrière, Solidaires appellera dans l’unité à se mobiliser très rapidement.
Tenons-nous prêt·es !
Les résultats de l’attribution des premiers marchés TER soumis à appel d’offres seront connus avant la fin de l’année. Le patronat du ferroviaire et la direction SNCF cherchent à « imposer » les droits des cheminots qui pourraient être « transférables » dans les nouveaux opérateurs ou les filiales de la SNCF selon la vision qu’ils en ont, c’est-à-dire à minima. A travers les premières discussions d’un chapitre spécifique de la convention collective ou l’annonce, en interne à la SNCF, d’ouvertures de négociations sur les droits transférables dans les futures filiales, les patrons sont à l’offensive pour casser les acquis sociaux des salarié-e-s qui seraient transféré-e-s. Mais ne soyons pas dupe, avec un groupe SNCF qui a décidé de positionner des filiales sur chaque marché et des entreprises privées qui veulent engranger les subventions, nous sommes toutes et tous concerné-e-s !
Perte de congés, perte des régimes de repos, perte des dispositifs pénibilités comme la CPA, incertitude sur les calculs de pension, suppression de la pension de réforme, licenciement pour inaptitude, fin du RH0077 pour application de la convention collective... C’est un véritable massacre de nos droits que préparent les patrons du ferroviaire ! Le dumping social pour financer la privatisation des transports ferroviaires ! Nous pouvons encore réagir ! Le calcul est simple, il n’y aura pas plus d’argent pour les conventions mais les patrons du ferroviaire veulent dégager des bénéfices « quoiqu’il en coûte ». Avec des coûts de péages et de matériels similaires, le patronat envisage de couper à vif dans les droits sociaux des personnels transféré-e-s pour faire le bénéfice. Que ce soit les futures filiales SNCF ou les entreprises ferroviaires privées, ils veulent faire entre 15 et 20% d’économie... Sur nos droits, nos conditions d’emplois et de rémunération ! Il va falloir se battre pour conserver nos droits, pour ne pas laisser le moins disant social être l’avenir de chaque cheminot !
Des milliers de cheminotes et cheminots qui cessent le travail d’une manière spontanée parce que rien ne va plus concernant l’exercice de leur travail en termes de sécurité ferroviaire et de conditions de travail. Une direction SNCF aux abois à tous les niveaux de l’entreprise : nationalement des patrons déconnectés, de bons soldats dans les structures régionales et un encadrement de proximité qui n’ose pas assez se révolter. Tout cela ponctué par un PDG sur le départ qui voulait finir son règne en réprimant encore celles et ceux qui osent s’opposer à sa politique. Nous avons vécu ces derniers jours un épisode de mobilisation collective incroyable et une irresponsabilité glaçante de la direction.
Ce n’est pas devant les médias que l’on conteste la notion d’un danger grave et imminent mais juridiquement en première instance ; ce que la direction SNCF n’a pas fait et ce qui reconnait ainsi le bien fondé du droit de retrait. Pour preuve, plusieurs réunions de concertation / groupe de travail et la rédaction de nombreux rapports concernant la sécurité ferroviaire ont été engagées dès l’accident ferroviaire du 16 octobre 2019.
S’il n’y avait pas de motif raisonnable de penser qu’une situation présente un danger grave et imminent, la direction générale de la sécurité n’aurait pas évoqué, pendant vingt heures, des sujets tels que : le renforcement des dispositifs de protection des systèmes d’alerte, une révision des mesures applicables dans le cadre de l’exploitation en EAS d’engager une analyse de risques complémentaire pour de nouvelles pistes d’amélioration de la sécurité,…
Pour la fédération SUD-Rail, mais aussi pour l’inspection du travail, les choses sont très claires : il ne doit y avoir aucune retenue salariale. Les mises en demeure, accompagnées d’une pression managériale retranscrite dans de nombreux compte-rendu d’enquête dictée par la direction nationale ou de commission SSCT extraordinaires, n’ont également aucun fondement valable. Ces derniers jours, la fédération SUD-Rail a averti officiellement, par le dépôt d’une DCI, la direction nationale concernant cet abus de pouvoir et a exigé l’arrêt complet des procédures de retenues sur les salaires ainsi que des procédures disciplinaires qui pourraient être lancées.
La direction SNCF et les Autorités Organisatrices ne peuvent plus cacher que l’exploitation des circulations ferroviaire en Equipement d’Agent Seul est un recul pour le service public ferroviaire. Les usagers se sont massivement exprimés dans différents sondages pour exiger le retour d’un contrôleur/se dans chaque train.
L’accident ferroviaire en Champagne-Ardenne a rappelé que l’absence d’un-e ASCT engendre :
la suppression de l’information des usagers en situation perturbée,
l’impossibilité de porter assistance aux voyageurs malades ou en difficulté,
L’accroissement des actes d’incivilité et des risques d’agressions,
l’abandon des voyageurs livrés à eux-mêmes en cas d’incident ou d’accident ferroviaire.
Il y a une dizaine d’années lorsque la direction a entamé le déploiement de l’EAS hors Ile de France, le directeur de l’activité TER était un certain Jean- Pierre Farandou ; comme on se retrouve ! Le nouveau président de la SNCF va devoir sans tarder répondre à cette revendication cheminot/usager et par la même occasion soutenir ou non les propos de Pépy sur le fait « que sécurité dans un train était la même avec ou sans contrôleur ». SUD-Rail a commencé à interpeller les exécutifs des régions administratives sur ce sujet. Les Autorités Organisatrices doivent exiger à la direction SNCF de remettre des contrôleurs/ses dans chaque TER dès le prochain changement de service. C’est de cela qu’ont besoin les usagers, et pas de la privatisation des transports régionaux !
« On reporte ou pas ? » cela aura été la question qui a traversé l’ensemble des directions de la SNCF ces derniers jours. Comme personne ne maitrise plus rien dans le système ferroviaire, la Direction Générale a décidé de répondre négativement à notre revendication : l’abandon de la réorganisation nationale concernant l’AuM.
Pour la fédération SUD-Rail, la situation est très alarmante : Nous sommes arrivés au stade ; que nous redoutions depuis plusieurs années : le système de sécurité ferroviaire est aujourd’hui incontrôlable à cause la fragmentation dogmatique des activités et entre les EPIC et d’une gestion exclusivement financière de la sécurité.
Avec la suppression des autorisations de départ, SNCF Mobilités a privilégié les suppressions de nombreux emplois dans les gares. SNCF Réseau – en se désintéressant totalement des impacts sur les agents circulation/aiguilleurs – s’est empressé de soutenir la disparition de cette boucle de sécurité pour également faciliter un peu plus la privatisation du chemin de fer ! Et au milieu de tout cela, la direction de la traction a décidé d’abandonner les ADC sur un réseau pas adapté aux nouvelles procédures qui devront se mettre en place le 15 décembre prochain.
Clairement, nous allons tout droit face à la paralysie du système ferroviaire et inévitablement une possibilité de plus en plus criante d’accidents dramatiques. Durant le mois de novembre, nous allons continuer à mettre la pression sur la SNCF aussi bien par filière (Traction, Trains, Transport-Commercial) qu’au niveau des instances. La fédération SUD-Rail exige que le nouveau Président de SNCF s’exprime très rapidement sur cette situation.
Ces dernières semaines, le gouvernement et la direction de la SNCF ont multiplié les contre-vérité et stigmatisé les cheminot-e-s comme jamais !
Depuis quelques jours, nouveau PDG et changement de ton gouvernemental : plus question de poursuites judiciaires contre les cheminot-e-s qui ont fait usage de leur droit de retrait et annonces de "concertations" sur l'avenir du régime spécial.
Nous ne nous satisferons pas du report de la suppression du statut de quelques mois ou du maintien du régime spécial de retraite pour quelques-uns d'entre nous (pour mieux l'attaquer ensuite au nom de l'équité lorsque les autres régimes auraient été liquidés !).
Le gouvernement attaque l'ensemble des retraites des salarié-e-s et c'est bien une mobilisation de toutes et tous qui est nécessaire !
Le président du Conseil Régional AURA dénonce les fermetures de guichets SNCF, dont il est pourtant en partie responsable par ses choix !
Depuis quelques jours, Laurent Wauquiez, président du Conseil régional AURA, multiplie les sorties médiatiques pour condamner les fermetures des guichets dans les gares SNCF de la région. Il ne manque décidément pas de toupet !
En effet, il convient de rappeler que Laurent Wauquiez, de par ses décisions et prises de positions, a grandement encouragé ces fermetures de guichets :
En exigeant sans cesse que la SNCF réduise ses coûts dans le cadre de la négociation de la convention TER Aura, signée fin 2017 pour la période 2017-2023.
En menaçant de se tourner vers le privé en 2023 dans le cadre de l’ouverture à la concurrence, pour faire baisser la facture payée par le Conseil Régional.
En poussant pour le déploiement de caméras de surveillance et vidéo-protection dans les gares, qui de fait remplacent la présence cheminote.
En faisant partie de ceux qui ont soutenu la réforme ferroviaire de 2018, qui contribue à ces fermetures de guichets mais aussi à la fermeture des petites lignes jugées non rentables, qu’il prétend là aussi refuser aujourd’hui.
En refusant le dialogue avec les organisations syndicales cheminots durant la grève à la SNCF qui aura duré plus de 3 mois au printemps 2018 alors que nous voulions échanger avec lui notamment sur ce sujet des fermetures de guichets et de lignes régionales qui seraient une des conséquences de cette réforme ferroviaire.
Oui, M. Wauquiez a décidément beau rôle de condamner aujourd’hui les fermetures des guichets ! Probablement que cela fait suite à la déroute des Républicains dont il a été le symbole aux élections européennes et qui l’a contraint à démissionner de la présidence du mouvement !
Probablement qu’il veut donc assurer ses arrières sur la région en tenant ce discours de circonstance aux usagers des TER Rhônalpins qui sont particulièrement remontés actuellement en voyant le service public ferroviaire leur échapper !
En tant que Président du Conseil Régional, il a en effet tout le pouvoir de porter un avenant à la Convention TER pour y inclure l’interdiction de toute fermeture de guichets supplémentaires et de lignes jugées non rentables, mais aussi d’y inclure le redéploiement de guichets dans toutes les gares pour réhumaniser celles-ci et pour répondre aux besoins des usagers !
La Fédération SUD-Rail a pu se procurer le projet d’ordonnance « gouvernance » qui fixe les contours du futur « Groupe Public Unifié ». On ne peut qu’être opposé à la création de 5 S.A en lieu et place des 3 EPIC SNCF. Alors que les coûts d’interface et de transaction étaient déjà pointés du doigt dans le système à 2 puis à 3 sociétés, ceux-ci vont exploser dans un système à 5 S.A. indépendantes, elles- mêmes redécoupées en activités ! L’objectif affiché du gouvernement de « réunifier » le système et de le rendre plus efficace, ne sera définitivement pas atteint avec des dispositions qui vont à l’inverse de celui-ci… Mais doit- on s’en étonner ?!
Au printemps dernier, face à la mobilisation de SUD-Rail qui avait pointé les vraies intentions de Pepy, le gouvernement s’était engagé sur l’incessibilité des futures S.A. ; SUD-Rail ne peut que constater que cette promesse n’est pas tenue. Sur 5 S.A. créées, seules 3 d’entre-elles obtiennent cette « pseudo » garantie déjà donnée à Orange à l’époque. Pire, le redécoupage interne de ces S.A. va permettre à la direction de filialiser/vendre ou céder tout ou partie des activités qui les composent et de transférer les cheminots qui vont avec… C’est bien la fin du système ferroviaire public intégré avec comme conséquence une atrophie annoncée du transport ferroviaire, faute d’unification des politiques et des objectifs des différentes S.A. dont les intérêts vont être différents voire contradictoires, et qui veulent récupérer la capacité de négocier, à leurs niveaux, les salaires et l’organisation du travail !
Autonomie complète des activités sur les salaires, les métiers, la formation, l’organisation du travail… c’est le vœu de nos patrons qui vont maintenant fragmenter le réseau ferroviaire avec les directions de lignes et les gestionnaires d’infrastructure dédiés. Pas un seul engagement patronal n’a avancé depuis les réunions tripartites lors du conflit du printemps dernier.
Bien loin des objectifs de rendre plus efficace et plus robuste le service ferroviaire pour l’usager, les coûts supplémentaires engendrés par la création de ces nouvelles sociétés va décupler la productivité avec son lot de suppressions d’emplois, de fermetures de gares et de guichets, accroissant encore le management toxique déjà bien présent. La multiplication des suppressions de postes, la segmentation des activités ferroviaires avec chacune leur stratégie, leurs objectifs… va entraîner de fait une baisse du niveau de service rendu à l’usager, de la sécurité ferroviaire, une augmentation des tarifs et une baisse des dessertes ; quoiqu’en dise le futur ex-président de la SNCF, aussi la fermeture des lignes les moins rentables.
Pendant que le président Macron se précipite devant les médias pour faire de l’écologie « l’enjeu de demain », la Fédération SUD-Rail constate que le pacte ferroviaire voulu par ce même gouvernement ne répond à aucun défi écologique et va au contraire accentuer le report modal du rail vers la route, tant pour les marchandises que pour les voyageurs. Plutôt que de désintégrer le système ferroviaire, pour répondre aux enjeux environnementaux et de mobilités de demain, le gouvernement serait plus avisé de revoir sa copie de la loi ferroviaire et de prendre de réelles mesures qui viseraient à inverser la tendance sur le report modal et le service public ferroviaire.